mercredi 18 octobre 2017 par LInfodrome

Depuis dix ans, Ange Rodrigue Dadjé défend les caciques de l'ancien régime, affichant sa complicité avec l'ex-première dame. Portrait d'un avocat militant qui collectionne les affaires sulfureuses.

Il transforme chaque procès en tribune et dénonce une justice aux ordres du politique.

Pour trouver Ange Rodrigue Dadjé, il faut suivre les affaires ivoiriennes les plus sulfureuses du moment. Un jour, il est dans le prétoire aux côtés de Bruno Dogbo Blé, l'ancien chef de la garde républicaine de Laurent Gbagbo et l'un des hommes les plus craints du pays - même derrière les barreaux -, multipliant les selfies et les diffusant sur les réseaux sociaux. Un autre jour, c'est au bras de
Simone Gbagbo qu'il pénètre dans la cour d'assises. Déjà condamnée à vingt ans de prison, elle est alors poursuivie pour crimes contre l'humanité. Mais Me Dadjé affiche sa complicité avec l'ancienne Première dame. Lui qui a fait de la défense des anciens dignitaires du régime de Laurent Gbagbo sa spécialité aime la provocation et les procès explosifs. Et semble n'avoir peur de rien. Pendant les audiences, seul le tressaillement compulsif de sa bouche trahit parfois sa nervosité.

Dans son bureau sombre et modeste du Plateau, à Abidjan, s'entassent les piles de dossiers traitant des crimes les plus graves: atteinte à la sûreté de l'État, assassinats, crimes de guerre ... Mes clients sont innocents. Je ne dis pas cela parce que je suis leur avocat, mais j'en ai la conviction , dit-il, de son débit rapide et percutant, le même que celui qu'il déverse pendant des heures devant les juges. ... suite de l'article sur LInfodrome