jeudi 19 octobre 2017 par Fraternité Matin

La procureure de la Cour pénale internationale parle de l'importance de cette institution et évoque les affaires liées à la crise ivoirienne et aussi l'affaire Mediapart.


Quand vous regardez le monde aujourd'hui, la Cpi a-t-elle, d'une façon ou d'une autre, estompé les velléités criminelles et génocidaires conformément à la mission qu'elle s'est assignée ?
Je crois sincèrement que la création de la Cpi doit sûrement être l'un des moments les plus forts et de grande fierté de l'humanité. La lutte contre l'impunité pour les crimes atroces aux niveaux national et international est d'une importance cruciale. À la Cpi, nous continuerons à jouer notre rôle, conformément au statut de rome, et nous comptons sur la coopération de nos etats parties et la communauté internationale.

Le procès Laurent Gbagbo-Blé Goudé se déroule-t-il comme vous l'aviez prévu ?
L'accusation ne peut pas commenter publiquement la preuve qu'elle présente. Ce sera à la Chambre de la Cpi de trancher cette question après que la totalité de la preuve aura été versée au dossier de l'affaire.

La Cpi entendait engager d'autres poursuites en Côte d'Ivoire. Celles-ci viseraient l'autre parti au conflit. Cela est-il toujours d'actualité ?
Mon Bureau est engagé dans des enquêtes en cours sur des crimes relevant de la compétence de la Cpi ; crimes prétendument commis par les deux parties en conflit lors des violences postélectorales survenues en 2010 et 2011 en Côte d'Ivoire. Depuis que j'ai pris fonction en tant que procureure de la Cpi, j'ai indiqué clairement que, dans l'exercice de mon mandat, mon Bureau, en toute indépendance et impartialité, s'emploiera à faire traduire en justice les principaux responsables des violences postélectorales commises durant la période en Côte d'ivoire, quel que soit leur statut ou appartenance politique. ... suite de l'article sur Fraternité Matin