jeudi 19 octobre 2017 par LInfodrome

La paix a beau être revenue, des milliers d'armes acquises du temps de la rébellion et de la crise post-électorale sont toujours en circulation. Et les autorités ont le plus grand mal à les récupérer

C'est un gymnase abandonné en bord de route, à Attécoubé, un quartier d'Abidjan situé entre le Plateau et Yopougon. Il y a encore peu de temps, des enfants s'y entraînaient au judo. Au sol, des vêtements et quelques chargeurs vides. Le 27 septembre, l'armée ivoirienne a annoncé y avoir découvert une importante cache d'armes. Des fusils d'assaut AK-47, des mitrailleuses lourdes, des grenades, des lance-roquettes, des obus, 300 treillis, des cagoules, de fausses plaques d'immatriculation, des munitions, des explosifs ainsi qu'un véhicule. Lors de la saisie, 37 cartes estampillées Mouvement guerrier pour la dignité et la justice en Côte d'Ivoire ont également été retrouvées.

Dans le quartier, on se dit inquiet mais pas vraiment surpris. Les habitants racontent qu'ils avaient pris l'habitude de voir déambuler des hommes armés. Né pendant la crise postélectorale de 2010-2011, ce mouvement avait épaulé les Forces nouvelles lors de la bataille d'Abidjan. Ses membres, dirigés par Traoré Zanga, dit Commandant barbu , n'ont pas été intégrés dans les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI).

Les statistiques du désarmement ont été gonflées ... suite de l'article sur LInfodrome