samedi 21 octobre 2017 par AIP

Abidjan, 21 oct (AIP) ? Le commissariat général du Festival des danses traditionnelles du Bounkani (FESTIBO) a organisé, vendredi soir, à l'Institut français d'Abidjan, une cérémonie de lancement de la 5ème édition prévue du 30 novembre au 2 décembre prochain à Bouna, sur le thème "Femme et développement local" en présence de nombreuses personnalités, dont la ministre de la Femme, de la Protection de l'enfant et de la Solidarité, Mariatou Koné, marraine.

A cette occasion, la ministre Mariatou Koné a salué "une initiative louable, un événement national et sous régional, un cadre, une lucarne qui fait découvrir la richesse du patrimoine du Bounkani".

"La vie par la femme. Le développement par la femme. Et si l'émergence était femme ?", s'est interrogée la marraine en référence au thème de l'édition 2017, notant que la femme est au c?ur du développement parce que lorsqu'une femme est heureuse et épanouie, cela rejaillit sur l'ensemble de la société.

Regrettant le violent conflit interethnique qui avait secoué la région l'année dernière, Mariatou Koné a indiqué que le FESTIBO constitue "un dispositif essentiel de la médiation culturelle" servant de cadre de convivialité et de vecteur de paix.

Au son et au rythme de danses de cette région du Nord-Est, le commissaire général du FESTIBO, Dah Germain, avait auparavant énuméré les principales innovations de la présente édition, à savoir un cross populaire mené par les femmes, un programme des jeunes, une nuit du Maracana, un village gastronomique, deux ateliers consacrés au rôle des leaders religieux et communautaires dans la prévention et la sauvegarde de la paix et la cohésion, et un diner-gala à côté des traditionnelles programmations qui ont marqué et fait le succès des précédentes éditions.

Toutefois, le concours de danses traditionnelles n'aura pas cours cette année, parce que "tous les participants seront tous des gagnants et il n'y aura pas de perdants", a rassuré l'initiateur de l'événement, le président du conseil général, Hien Philipe.

A son avis, le développement du Bounkani doit se faire dans l'union de tous les fils de la région, d'où l'appel fait à son adversaire politique, le député de Bouna, Loukimane Camara, qui a accepté, dès la première édition, en 2013, d'en être "le parrain éternel".

"Soyons ensemble, malgré nos diversités ethniques, politiques, religieuses pour le développement de notre région", a fait savoir M. Loukimane Camara.

Pour sa part, le représentant du ministre de la Culture et de la Francophonie, le directeur du Centre national des arts et de la culture (CNAC), Liazéré Elie, a longuement insisté sur la source de création de richesses qu'est la culture, particulièrement la danse, félicitant les organisateurs pour avoir "tourné le dos à cette casuistique de la non valorisation des richesses culturelles".

Plus de 20 000 festivaliers sont attendus sur les sites du complexe sportif, du jardin public et de la place Kobakina où se produiront 14 troupes et deux invités spéciaux, la percussionniste américaine Valerie Naranio et le ballet national du Mali.

Des circuits touristiques seront également proposés aux visiteurs dont le parc national de la Comoé, les roches sacrées de Gbadjoudouo et une traversée du fleuve 'la Volta noire'.

Inscrit au "Programme de sauvegarde, de valorisation et de promotion culturel du Bounkani", le budget prévisionnel du FESTIBO 2017 s'établit autour de 107 millions de FCFA, selon le commissaire général.

(AIP)

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