mardi 24 octobre 2017 par Fraternité Matin

La ministre de la Salubrité, de l'Environnement et du développement durable a conduit une délégation du gouvernement à l'Ouest en vue de discuter avec les protagonistes du conflit.
Dans cette interview, elle parle de la démarche entreprise pour trouver des solutions durables au conflit.

-Vous aviez conduit une mission à l'Ouest du pays en vue de règlement du conflit opposant les wè aux Baoulé. Quelle est la situation sur le terrain ?
La situation est présentement calme. Mais, il faut reconnaitre qu'il y a eu de vives tensions.

Pour l'heure, nous avons pu obtenir des protagonistes, une trêve de 8 jours pour permettre au gouvernement de repartir vers ces communautés avec une feuille de route, une démarche que nous voulons inclusive et participative. Cette démarche les a rassurés .Nous avons eu aussi l'opportunité au cours de cette mission de parler directement avec ceux qui, en réalité sont les acteurs principaux de cette crise tant du côté des populations guerré et du côté des populations baoulé qui vivent à l'intérieur de la forêt. Ces populations qui ne sont pas sorties de cette forêt depuis deux mois ont accepté de venir pour qu'on discute. C'est avec elle que nous avons convenu de nous revoir dans une semaine. Le temps pour le gouvernement de faire une analyse profonde de la situation et de leur proposer une démarche que nous la voulons participative. Parce que nous croyons que grâce à la volonté de toutes les parties nous pourrons régler ce conflit. Cette résolution doit se faire sous l'autorité du gouvernement. C'est une mission du gouvernement que je conduisais qui avait à son sein des cadres Wè du Cavally, des élus et cadres baoulé du Grand centre, du ministre de l'Intérieur et de la Sécurité et du Consulat du Burkina Faso. C'est la première fois qu'on effectuait une telle mission qui nous a permis de parler avec les principaux acteurs et d'amorcer le processus de pardon. Il y a eu beaucoup de violence qui ont entrainé de nombreuses victimes. Le gouvernement condamne ces actes de violence. Chacun doit savoir que nul n'a le droit de se faire justice. Nous avons lancé un message à l'apaisement, à la retenue. Et surtout un message de paix. Nous souhaitons que la voix du gouvernement soit entendue. ... suite de l'article sur Fraternité Matin