mercredi 25 octobre 2017 par Partis Politiques

La 95ème session du Secrétariat exécutif du Pdci-Rda s'est tenue, mardi 24 octobre, au siège dudit parti à Cocody. Le professeur Maurice Kakou Guikahué, chef dudit secrétariat, a fait le point des sujets traités à cette session. Interview.

Monsieur le Secrétaire Exécutif, A quand la mise en place de la Jpdci scolaire et estudiantine?
La mise en place, c'est après la tournée de restitution des données du terrain dans les délégations, au mois de décembre, nous allons commencer.

Pour cette tournée de restitution, c'est finalement le 4 novembre que ça démarre alors qu'elle avait été annoncée pour le 2?
Oui. On saute le 2 novembre. Et on commence le 4 à Dabou. La réunion du 2 est reportée au jeudi 30 novembre. Je souligne qu'avec l'arrivée de tous les membres du gouvernement au secrétariat exécutif avec leurs activités de conseil de gouvernement et de conseil des ministres, nous avons déplacé les réunions du secrétariat réunions du mardi au jeudi. C'est désormais les jeudis à 17h mais toujours de façon bimensuelle. La prochaine réunion du secrétariat exécutif, c'est le jeudi 9 novembre.

Monsieur le secrétaire exécutif, vous avez indiqué que vous avez parlé de la mise en place de la Jpdci scolaire et estudiantine. Avec la naissance de cette structure, est-ce que certains ne verraient pas une organisation concurrente de la Fesci ?
Non, la Fesci est un syndicat. Pour nous, ce sont des sections particulières d'un parti politique. Nous n'avons pas les mêmes angles. La Fesci défend les revendications corporatives, nous c'est pour mettre en place la pépinière du parti, former les jeunes aux idéaux du Pdci-Rda. C'est complètement différent. Ils n'iront pas à l'école poser des problèmes du genre, il n' y a pas de bic, il n' y a pas de crayon etc. non, c'est pour s'intéresser à comment le Pdci va avancer, comment recruter des militants, comment se mobiliser pour avoir plus de militants et comment mettre leurs amis en ordre de bataille pour aller aux élections. Voilà tout.

Avez-vous parlé des cotisations des militants et celles des membres du bureau politique? La situation est-elle alarmante ?
Oui, le taux de cotisation est très bas. Je ne voulais pas en parler mais il y a un relâchement. Certains disent qu'ils avaient été démotivés par l'appel de Daoukro, vu la ligne politique du parti, qu'ils ne savaient plus où on allait. Mais depuis que le président Bédié a parlé à Tv5 et à Jeune Afrique que le Pdci aura un candidat en 2020, ils vont reprendre les cotisations. Donc on veut les stimuler pour qu'ils payent rapidement.

Il y a des conflits à l'ouest du pays. Quel message pouvez-vous lancer après votre mission à l'Ouest dans le cadre du règlement de la crise intercommunautaire?
Nous avons lancé un message de paix et ce qui me réjouit, ce sont les informations que nous avons. C'est que les uns et les autres, c'est-à-dire les communautés We et Baoulé reconnaissent que nous avons tenu un langage de vérité et qui était appesant. Cela nous réjouit. Les gens le reconnaissent. Nous avons dit à la communauté We de maintenir leur esprit d'hospitalité et d'être attachée aux valeurs qui l'ont toujours caractérisée. C'est-à-dire, recevoir, être toujours hospitalière. Nous avons dit à la communauté Baoulé d'avoir un esprit de partage, d'ouverture et de respect de ceux qui les ont reçus. Et ce message est passé. Mais, il y a des intérêts complexes. C'est un dossier assez complexe, d'autant plus que selon ce qui nous est rapporté, ce qui a mis le feu aux poudres, c'est qu'alors que des jeunes We et Baoulé s'étaient retrouvés à Canaan, après notre passage pour réfléchir à comment cohabiter ensemble, ils ont été attaqués. Donc, à partir du moment où on attaque une réunion qui comporte les communautés We et Baoulé, il faut se poser la question de savoir ce qui se passe. Il y avait donc un début de règlement. Nous pensons que les gens nous ont bien écoutés. Malheureusement, tous les vivres que nous avons envoyés pour accompagner ceux qui retournaient dans leur campement ont été pillés. C'est dommage.

Les conflits sont récurrents dans la boucle du cacao. En tant que président du groupe parlementaire Pdci, entrevoyez-vous une campagne de sensibilisation ?
Oui, cela fait partie de notre programme. C'est effectivement une question qui se pose. Peut-être qu'elle va devenir urgente avec la situation actuelle.

Le Pdci a-t-il d'autres mesures à prendre par rapport à l'Ouest ?
Le Pdci n'a pas de mesures particulières. Nous, nous sommes un parti, nous avons des militants, des populations, donc, nous apportons notre contribution en parlant. Le gouvernement règle assez bien le problème, le gouvernement fait face à la situation. Nous ne faisons qu'aider le gouvernement en parlant à nos militants et à toutes les personnes qui sont dans ces zones-là.

Des personnes vous ont donné des mémorandums, les avez-vous remis au président Bédié et quelle fut sa réaction ?
Les documents sont clairs, ils traitent du partage. Ils ne sont pas adressés au président Bédié, on l'a informé en tant que chef de parti, mais c'est adressé au gouvernement.