jeudi 2 novembre 2017 par Le Jour Plus

Face à la presse hier, les dissidents du Mouvement des forces d'avenir (Mfa) ont annoncé avoir attaqué la décision de justice qui a suspendu le congrès extraordinaire qu'ils projetaient organiser le 28 octobre dernier au palais de la culture de Treichville. Et ce faire, ils ne sont pas passés par quatre chemins. Pour eux, le camp Anzoumana Moutayé n'a pas dit toute la vérité au juge de référé sur cette affaire. Le MFA ne sera pas dirigé par procuration, ni par ordonnance , assure le président (dissident) de la jeunesse, Judicaël Niamkey qui a lu, au nom du vice-président du Mfa, par ailleurs, président de la dissidence, Siaka Ouattara, la déclaration de ce groupe devant la presse. Dans cette déclaration qui se veut une clarification de la situation qui prévaut au sein du MFA, les dissidents se sont attelés à démontrer qu'ils sont dans la légalité contrairement, selon eux, à ce que veut faire croire , le président contesté, Moutayé. Pour eux, le président contesté, Anzouma Moutayé n'a pas dit toute la vérité au juge , sur la façon de convoquer un pureau politique de leur parti en évoquant l'article 20 de leur statut. Moutayé n'a évoqué dans sa requête devant le juge qu'une partie de l'article 20. Il dit, notamment qu'en tant que président, il est le seul habilité à convoquer un Bureau politique , dénonce Judicaël. Pourtant, à l'en croire, l'article mentionne plus loin en son point 20.2 que concurremment au président, les 2/3 des membres du Bureau politique peuvent convoquer le Bureau politique. Dans le document remis à cet effet aux journalistes, l'article 20 est ainsi libellé: le Bureau politique se réunit tous les six mois en session ordinaire sur convocation du président du parti. Le Bureau politique peut se réunir à tout moment en session extraordinaire : - soit à l'initiative du président du parti ; soit à la demande des 2/3 de ses membres. Dans ce dernier cas, il peut être présidé par un des vice-présidents en cas d'absence du président". À la lecture de cette disposition, conclurent-ils (les dissidents) c'est bien un Bureau politique règlementaire et légal qui s'est tenu le 26 août 2017 ; lequel Bureau politique a suspendu le président Anzoumana Moutayé de son poste de président du MFA et par conséquent a mis fin à ses activités de président à la tête de leur parti. Pour se faire, selon le président de la jeunesse, conférencier du jour, en entendant l'organisation de leur congrès dans les jours à venir , les dissidents ont attaqué lundi 30 octobre dernier, par le biais de leur Conseil, l'ordonnance de référé rendu le 27 octobre 2017 qui suspend le 2è congrès extraordinaire de leur parti, le MFA.

FN