jeudi 2 novembre 2017 par Pôle Afrique

Le 5ème sommet Union Européenne-Union Africaine (UE-UA) s'ouvrira le 29 novembre 2017 à Abidjan la capitale économique de la Côte d'Ivoire sur fond de pressions diplomatiques. Des voix s'élèvent pour obliger le pays hôte à inviter la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), en bisbille avec le Maroc. Une situation qui intervient au moment où les relations diplomatiques entre l'État Chérifien et la Côte d'Ivoire sont excellentes.

Va-t-elle accepter la participation des sahraouis et porter un coup à ses relations diplomatiques avec le Maroc, ou va t-elle la rejeter malgré toutes les pressions auxquelles elle est assujettie ? Voici le dilemme auquel la Côte d'Ivoire doit faire face à quelques semaines seulement du sommet UE-UA qui se tiendra à Abidjan les 29 et 30 novembre prochain. Le refus d'adresser une invitation à la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) a créé un véritable tollé diplomatique. Une dizaine de pays africains avec à leur tête l'Algérie, font pression sur l'État ivoirien afin qu'il revoie sa copie vis-à-vis de ce pays, non reconnu par l'ONU et le Maroc avec qui il partage une partie de son territoire.

Le sommet UE-UA est un sommet très important. C'est pour répondre au sommet US-Afrique ou Chine Afrique. La participation des sarhaouis pose un véritable problème. Vous savez que la Côte d'Ivoire a des liens très étroits avec le Maroc qui est le premier investisseur dans le pays depuis quelques années déjà. Certainement le régime actuel n'aimerait pas perdre cette proximité avec le royaume chérifien. La République Sarhaouie n'est pas reconnue par l'ONU certes mais elle participe à des sommets et réunions internationales. Je pense que la Côte d'Ivoire devrait convaincre le Maroc d'accepter la participation de ce pays à ce sommet. Selon les textes de l'UA, la République Sarhaouie a le droit de participer à ce sommet. On avance comme motif qu'elle n'est pas reconnue par l'ONU. Mais même le Vatican n'est pas reconnu par l'ONU. Cependant sur le plan international, on reconnaît l'existence de cet État dans l'État. Malheureusement en Afrique, les relations sont basées sur des intérêts sinon on devait encourager ce pays sur la voie de son indépendance a invité l'honorable Palé Dimaté, spécialiste des questions internationales.

La République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), proclamée le 27 février 1976, par le Front Polisario, est un territoire de 266 000 km² au nord-ouest de l'Afrique. Frontalier de l'Algérie sur 42 km, de la Mauritanie sur 1561 km, et du Maroc sur 443 km, les zones de contrôle du Maroc et de la Front Polisario ont été séparées par un mur de sable, construit par les Marocains eux-mêmes, avec l'aide d'experts israéliens et américains. Cependant, le Sahara occidental est un enjeu majeur de la rivalité entre le Maroc et l'Algérie. Ce dernier est le principal allié des sahraouis. C'est donc un vieux conflit qui s'invite à ce sommet avec la Côte d'Ivoire comme acteur principal. Et de l'avis du politologue Eddie Guipié, le pays risque gros. ... suite de l'article sur Pôle Afrique

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023