mercredi 8 novembre 2017 par Fraternité Matin

La circulaire du Garde des Sceaux ministre de la justice et des Droits de l'Homme du 15 juin 2017 relative au contrôle de la détention préventive a révélé l'existence de profondes anomalies dans les juridictions ivoiriennes en matière de détention de personnes.

Dans la plupart des établissements pénitentiaires, le taux de personnes détenues préventivement est considérablement élevé. A la maison d'arrêt et de correction d'Abidjan par exemple, le taux de détention préventive au mois de juillet 2017 est de 49% ; contre 45% à Man et 46% à Daloa.

Cette situation préoccupante a amené le ministère de tutelle a organiser un séminaire de recadrage qui a ouvert ses portes ce lundi 6 novembre à Yamoussoukro, sur la détention préventive. Celui-ci rassemble des juges d'instruction, des magistrats du parquet et des régisseurs des maisons d'arrêt et de correction. Il s'agira pour eux de mener des réflexions sur le cadre général de détention préventive en Côte d'Ivoire, les mécanismes de réduction du taux de détention préventives et les outils de suivi et de contrôle du taux de détention préventives.Bernard Kouassi, directeur de cabinet adjoint, représentant le Garde des Sceaux, ministre de la justice et des Droits de l'homme, a indiqué que les propositions et recommandations qui sortiront de cet atelier seront mises en ?uvre dès la semaine prochaine ; de sorte à réduire le taux de détention préventive à 30 ou 35% et de le maintenir.

Signalons que l'ouverture de l'atelier a été marquée par une communication de M. Daniogo Klofanhan N'golo, directeur des affaires civiles et pénales sur le cadre général de la détention préventive, à la lumière du code de procédure pénale.

S'appuyant sur les articles 137 et 138, il a rappelé que la liberté doit être le principe et la détention l'exception. Aussi, a-t-il ajouté, la détention préventive ne doit pas dépasser le délai de six mois. ... suite de l'article sur Fraternité Matin