jeudi 9 novembre 2017 par AIP

Bouaké, Les officiers et sous-officiers des Force armées de Côte d'Ivoire (FACI) de la 3e région militaire prennent part, mercredi et jeudi, à Bouaké, à deux jours de renforcement de capacités sur les droits de l'homme, le code d'éthique et de déontologie militaire, les normes de la justice pénale internationale et le droit international humanitaire.

Initié par la Coordination africaine des droits de l'homme pour les armées (CADHA), en partenariat avec l'Etat-major général des Forces armées de Côte d'Ivoire et l'appui financier World Fédéralist Movement-Institute For Global policy (Mouvement fédéraliste international-institut pour la gouvernance mondiale), la formation vise à relever le niveau de connaissance du code d'éthique et de déontologie militaire et prévenir les violations des droits de l'homme impliquant les éléments des forces de défense et de sécurité.

En plus des modules relatifs au code d'éthique et de déontologie militaire et les normes de la justice pénale internationale, la trentaine de participants sera instruite notamment, sur la Cour pénale internationale (CPI), son intervention en Côte d'Ivoire et l'engagement des jeunes et des militaires dans la justice pénale internationale.

Le préfet de la région de Gbêkê, préfet du département de Bouaké, Aka Konin, le Col-major Kouamé N'Goran Léon commandant la 3e région militaire, les autres intervenants ont fait savoir aux participants que la violation des droits humains dénote de la méconnaissance des normes en vigueur. Ils ont cité les deux dernières mutineries de l'année en exemple pour illustrer l'ignorance du code d'éthique et de déontologie militaire et des notions de droits de l'homme par les soldats.

Quand on connaît le droit, nous pensons pour notre part, qu'en tant que défenseurs des droits humains, il y a des comportements qu'on ne peut pas avoir. Donc l'ignorance et la méconnaissance nous amènent dans des situations que nous avons vécues, a déclaré le coordonnateur général intérimaire de la Coordination africaine des droits de l'homme pour les armées (CADHA), Moussouma Dosso.

Par ailleurs, il a indiqué que dans la période de 2011 à 2014, 478 cas de violation des droits de l'homme imputables aux militaires ont été enregistrés en Côte d'Ivoire et l'armée ivoirienne était considérée comme utilisant le viol comme arme de guerre. Par conséquent, a-t-il relevé, le pays était inscrit sur ?'la liste de la honte''. Grâce à des séminaires de sensibilisation similaires déjà organisés par le CADHA, l'on s'est retrouvé à moins de deux cas de violation et tout cela a contribué à l'acceptation de la candidature de la Côte d'Ivoire au conseil de sécurité de l'ONU.

Le préfet de la région de Gbêkê, préfet du département de Bouaké, Aka Konin, et le Col-major Kouamé N'Goran Léon commandant la 3e région militaire, ont exhorté les participants à s'approprier cette formation afin de répercuter comme prévu les connaissances à la base.


nbf/fmo