vendredi 10 novembre 2017 par Notre Voie

Konaté Issiaka, directeur général des Ivoiriens de l'extérieur a annoncé la mise en place de comités régionaux de lutte contre le phénomène de l'immigration clandestine, le jeudi 2 novembre, au déjeuner de presse organisé par le ministère de l'intégration africaine et des Ivoiriens de l'extérieur, au Palm club hôtel, sis à Cocody. L'objectif, dira-t-il, est de mener une campagne de proximité, à l'intérieur du pays pour décourager les candidats éventuels à l'aventure européenne. Il a souhaité que les comités soient composés à la fois de représentants de l'administration, de la société civile ainsi que des jeunes et des femmes pour plus d'efficacité. Nous proposons que les comités régionaux soient composés du préfet, du commissaire, des dignitaires religieux, des jeunes et des femmes , a-t-il.

A l'extérieur du pays, la direction des Ivoiriens de l'extérieur envisage une politique active en collaboration avec des partenaires internationaux pour inciter ceux qui désirent rentrer au pays à effectuer leur retour, dans les conditions idoines. Dans cette optique, Konaté Issiaka a signalé la mise en route du Fonds fiduciaire de l'Union européenne. Ce fonds, précisera-t-il, est là pour financer les projets des candidats au retour volontaire, en vue de leur réinsertion.

En autres partenaires du gouvernement ivoirien, le gouvernement allemand. Qui met également des moyens à la disposition de ceux qui désirent revenir au pays. Le directeur des Ivoiriens de l'extérieur a fait savoir par ailleurs que pour donner des chances de réussite au projet de retour volontaire des immigrés ivoiriens et capitaliser les acquis de la diaspora, le gouvernement a proposé une reforme de l'organisation de la communauté ivoirienne. Cela, a-t-il indiqué, doit conduire à la création de faitières regroupant l'ensemble des structures existantes. L'objectif ici étant d'avoir des interlocuteurs crédibles pour une discussion franche avec l'Etat. Konaté Issiaka a évoqué l'exemple des pays comme le Sénégal, la Mauritanie et le Mali qui ont une plus longue expérience dans la gestion de leur diaspora.

Pour l'heure, face à l'urgence des personnes en situation de difficulté, le directeur a mentionné les opérations de rapatriements organisés par le gouvernement avec l'appui de l'Organisation internationale pour les migrations (Oim). Il a rappelé les opérations conduites en Libye qui ont permis de sauver des centaines de personnes. A cela, il conjoint d'ajouter les tournées de sensibilisées effectués dans les zones dites à risque. Le plan a-t-il souligné prend en compte les pays de transit et les pays d'accueil.

César ébrokié