mardi 14 novembre 2017 par Notre Voie

La Commission des pasteurs a donné une conférence de presse, samedi, à l'hôtel Belle Côte de Cocody-Palmeraie, pour exprimer sa colère contre la direction générale des cultes. Si l'on en croit le président de cette commission, le Général Camille Makosso, suite à des négociations avec le président Gbagbo en 2007, celui-ci avait consenti à octroyer 2 milliards Fcfa pour l'organisation du pèlerinage des pasteurs en terre sainte d'Israël. Mais il a fallu attendre en 2013 pour voir les premiers pèlerins effectuer le voyage dans le pays où est né et mort Jésus-Christ, leur Dieu.
Ces fonds, a-t-il dénoncé, ont été cachés aux pasteurs par d'autres pasteurs. Le Haut conseil a même été accusé de détournement. A la suite d'un conflit né de cette affaire, 80 fédérations des églises protestantes et évangéliques se sont mis ensemble pour créer la Commission en 2011 et lutter pour la mise en place effective de ce fonds, a affirmé Camille Makossso.
De nouvelles négociations ont, ainsi, été engagées, selon Camille Makosso, avec les deux derniers anciens directeurs généraux des cultes, le préfet N'Guessan et Mme Diaby afin de sortir les 2 milliards de leur cachette et permettre aux pasteurs de voir Israël avant de mourir. D'échecs en échecs, l'actuel directeur général des cultes, Bamba Messemba, a finalement ouvert la voie de la terre sainte aux pasteurs, depuis 2013. Cependant, nous qui nous sommes battus pour avoir ce pèlerinage, on ne nous attribue que 250 places, sur les 1000 prévus à cet effet. Pis, au lieu de donner la latitude aux fédérations de choisir leurs pèlerins, la direction générale s'érige en organisateur. C'est elle qui fixe les dates. C'est elle qui définit la liste des pèlerins, c'est elle qui choisit les agences de voyages, a accusé celui qui se fait appeler Général. Il ajoute que la direction générale des cultes profite de ce pèlerinage pour faire voyager des personnes qui n'appartiennent à aucune organisation évangélique.
Pour ces raisons, Camille Makosso et sa Commission revendiquent un dialogue direct avec le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité parce que, selon lui, toutes les démarches d'interpellation du directeur général des cultes ont été vaines. Il a demandé également la mise en place d'un haut commissariat au pèlerinage comme celui du Hadj, l'ouverture d'une enquête sur les fonds alloués au pèlerinage. En outre, il a invité le Premier ministre à prendre à c?ur ce problème afin de laver les frustrations dont sont victimes les pasteurs.


SCHADE Adédé