lundi 20 novembre 2017 par Fraternité Matin

L'Afrique doit changer les paradigmes de production de ses richesses végétales et animales si elle veut être un partenaire fiable et un marché viable pour le bonheur de ses populations.
Le Dr Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (Bad), conférencier principal du Salon international de l'agriculture et des ressources animales (Sara 2017), a défini dans l'après-midi du vendredi 17 novembre - peu après la cérémonie officielle d'ouverture du salon - les grandes lignes des politiques et dessiné les contours des mécanismes indispensables.

De sorte que les structures des économies agricoles africaines pensées et conçues de façon systémique produisent de la richesse, en s'adaptant mieux aux contrecoups du changement climatique. Avec lui, la Bad dont il préside aux destinées depuis le 1er septembre 2015, a mis l'agriculture au c?ur de ses priorités.

Elle fonde, en effet, beaucoup d'espoirs sur ce secteur. Car riche de son expérience de ministre de l'Agriculture, qui a contribué à positionner l'économie nigériane comme une des plus performantes dans le monde et la première en Afrique, le Dr Akinwumi Adesina a fait changer la perception de la Bad vis-à-vis de l'agriculture. Qui, prenant le pari de transformer les zones rurales et pauvres en zones prospères et viables, veut que tous les Africains rêvent de ce que l'agriculture peut être un business, une affaire et une entreprise rentable.

Mécaniser pour faire recettes

Le Dr Adesina a annoncé que son institution va investir sur une période de 10 ans, 24 milliards de dollars (soit 13 200 milliards de FCfa) dans l'agriculture africaine, pour nourrir les Africains et avec ses potentialités mieux exploitées sur ses 65% des terres arables, nourrir d'ici 2050, 9 milliards de personnes dans le monde. Il vit mal les dépenses faramineuses engagées par les États africains pour lutter contre l'insécurité alimentaire, soit 35 milliards de dollars par an et ce montant pourrait cumuler à 110 milliards de dollars par an en 2030. ... suite de l'article sur Fraternité Matin