mardi 21 novembre 2017 par AIP

Yamoussoukro - La ministre de la Femme, de la Protection de l'enfant et de la Solidarité, Prof Mariatou Koné a rassuré lundi à Yamoussoukro, lors de l'atelier de validation du plan de réparations communautaires, la volonté de son ministère de conduire dans la plus grande transparence, le processus de réparation des préjudices de crimes survenus en Côte d'Ivoire, sans exclusion.

Elle a relevé que dans une vidéo, une des victimes montrant son pied pour dénoncer un quelconque délaissement, n'est autre que le sieur Togola, de nationalité malienne qui a été opéré plusieurs fois et continue de bénéficier des soins grâce au président de la République Ouattara Ouattara. Ce dernier a demandé que toutes les victimes en Côte d'Ivoire reçoivent des soins jusqu'à guérison si possible, a souligné la ministre.

Cette personne (M. Togola) qui a reçu plusieurs interventions chirurgicales m'appelle à des heures indues, 3H du matin d'un numéro inconnu, rit au téléphone et il m'insulte", a confié la ministre. Elle a ajouté que c'est à l'issue des recherches de la DST qu'elle a su que tous les numéros de téléphone confondus convergeaient à 80% vers le Mali et 20% en Côte d'Ivoire et vers une seule personne le sieur Togola.

Nous avons mis trop d'effort dans l'indemnisation des victimes pour mériter cela , a souligné Prof Koné. Elle a rappelé que par rapport à toutes les récriminations, des conventions ont été signées avec des structures publiques et privées pour des soins de qualité aux victimes, un comité de suivi de réparation des préjudices a été mis en place.

La phase pilote des réparations a concerné 4 500 personnes et a été un succès, a fait savoir la ministre. Le président de la République nous a mis 10 milliards F CFA à disposition et nous avons effectivement dépensé quatre milliards pour ces personnes. À raison de 3,5 millions pour les personnes décédées, un million par victime et un milliard pour les personnes blessées , a-t-elle précisé.

L'atelier de validation du plan de réparations communautaires réunit l'administration centrale, la société civile, les associations des victimes et les représentants des confessions religieuses. Les participants vont, deux jours durant, faire l'analyse complète et élaborer un plan consensuel de réparations des victimes, précisant les modalités de la phase d'extension après la phase pilote pour la restauration des droit des victimes, la promotion de la cohésion sociale et la paix durable.

Selon Prof Mariatou Koné, la crise postélectorale (2010-2011) a été le paroxysme des crises en Côte d'Ivoire avec 3 248 morts, 265 disparus forcés et 391 enlevés. Le pays enregistre de 1990 à 2004, un chiffre de 3 189 morts soit au total 6 437 décès de 1990 à 2010 dont on a vu le corps.

nam/cmas