lundi 27 novembre 2017 par Pôle Afrique

Secteur privé et Etat, nous nous devons d'apporter un minimum à notre jeunesse

Quelles solutions à l'immigration clandestine et son lot de traitements dégradants dont les candidats à l'aventure sont l'objet? Dans cet entretien, Touré Faman le président de la Chambre de Commerce et de l'Industrie de Côte d'Ivoire (CCI-CI) donne son regard sur la question et fait également ses propositions.

Mr le président de la Chambre de Commerce et de l'Industrie de Côte d'Ivoire, votre pays accueille dans quelques jours le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Africaine ?Union Européenne qui tournera autour de l'investissement dans jeunesse, quel regard portez-vous sur ce rendez-vous ?

Nous saluons cette initiative de nos chefs d'Etat africains et européens. Nous pensons que c'est justement en appréciant toutes nos difficultés, toutes nos potentialités et tout ce que nous pouvons faire pour qu'ensemble nous puissions poser des actes d'investissement et permettre à nos jeunes de s'investir dans les activités de leurs pays ; notamment dans l'agriculture, la nouvelle technologie, bref, dans tous les secteurs porteurs qu'on va faire comprendre à nos jeunes que leur avenir se trouve en Afrique. Et cela va leur permettre en outre de s'intéresser davantage à des domaines qu'on ne croit pas porteurs, mais qui seront encouragés et qui ont besoin de soutien de l'Etat pour permettre à cette jeunesse de se faire confiance et d'éviter d'aller se faire tuer dans la mer, d'éviter d'aller dans les immigrations qui ne leur permettront pas d'atteindre leur objectif. Car ce que nous constatons aujourd'hui est malheureux. Tous ensemble, nous devons de façon responsable, secteur privé et Etat, nous nous devons d'apporter un minimum à notre jeunesse, en créant les conditions de leur encadrement, en les formant, en renforçant leur capacité et en leur donnant des moyens pour financer leurs activités et en encourageant les initiatives. C'est ce qui permettra à notre jeunesse de nous faire confiance et de croire en l'avenir. Parce qu'il ne s'agit pas de dire seulement aux jeunes de ne pas aller, mais il faut créer des conditions qu'ils s'intéressent à notre terroir. Et nous avons dit que si l'agriculture est aidée, ce secteur va apporter beaucoup à nos jeunes. Et nos jeunes peuvent faire du business dans l'agriculture mais aussi dans des activités nouvelles comme les TIC..

Dans un pays qui a vécu 10 ans de crise comme la Côte d'Ivoire et qui a vu son économie en souffrir mais principalement son tissu industriel, est-ce là une opportunité de se relancer dans ce secteur ? ... suite de l'article sur Pôle Afrique

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