jeudi 30 novembre 2017 par AIP

Bouaké-La commission des droits de l'homme de Côte d'Ivoire (CNDHCI) a entrepris, mercredi, à Bouaké, une campagne visant à amplifier la sensibilisation contre les violences faites aux femmes à travers les défenseurs des droits de l'homme et une implication plus active des différentes couches de la population.

Initiée dans le cadre des 16 jours d'activismecontre les violences faites aux femmes, cette campagne qui vise à susciter une prise de conscience de toutes les couches sociales sur ce phénomène, a été marquée des messages livrés au centre culturel Jacques Aka et par une procession des femmes avec des pancartes et banderoles véhiculant des messages d'interpellation de la communauté.

Les populations ont été invitées à poser des actes concrets contre les violences qui dénaturent les filles et les femmes en dénonçant, en aidant les victimes afin que leurs bourreaux soient sanctionnés. Il a été également recommandé de ne pas stigmatiser ou rejeter les victimes, mais de garantir leur prise en charge psychologique, physique et médicale.

La présidente de la CNDHCI, Mme Namizata Sangaré, le secrétaire général de préfecture de Bouaké, Mme Lobouet Née Michel Hortense Amani, l'honorable Diomandé Mondéni née Fofana, député de Bouaké commune, et Mme Constance Yaï, ont lancé l'appel à la mobilisation sociale contre le phénomène.

Elles ont souligné que les violences faites aux femmes constituent une violation flagrante des droits humains parce qu'elles portent atteinte à l'intégrité physique et à la dignité humaine. Par conséquent, ont-elles fait savoir, la lutte nécessité l'implication de tous et ne doit pas être la seule affaire du gouvernement.

Je suis convaincue d'une chose, c'est que c'est la solidarité qui va permettre de mettre fin aux violences faites aux femmes, a déclaré Mme Constance Yaï, conseillant par ailleurs l'intensification de l'aide à l'autonomisation de la femme.

Justifiant le choix de Bouaké pour cette campagne, Mme Sangaré, a indiqué que la région de Gbêkê vient en tête en matière de violences à l'égard des femmes, car sa structure reçoit beaucoup de plaintes des femmes de cette région.

Elle a invité les victimes et les témoins de violences à saisir les commissaires locaux de cette Commission nationale qui sont disposés à accompagner les femmes et à faire connaître les mécanismes qui protègent les droits de toutes les populations.



nbf/fmo