lundi 3 decembre 2018 par Afrikipresse

De sa participation parfois discrète et qui se limitait à des simples votes (pour ou contre) au conseil de sécurité, qu'elle a intégré depuis bientôt un an, la Côte d'Ivoire est depuis ce lundi 3 décembre 2018 sous tous les projecteurs du monde. Quels sont les débats qui l'attendent et comment le pays du président Alassane Ouattara compte marquer l'histoire des nations unies. Décryptage.

Le président Alassane Ouattara arrive à New York ce lundi 3 décembre 2018 autour de 16h (heures des USA) selon nos sources dans le cadre de la présidence de la Côte d'Ivoire au conseil de sécurité des nations unies. Outre, ses rencontres bilatérales et multilatérales, Alassane Ouattara présidera lui-même la réunion du mercredi 5 décembre du conseil. Et c'est à dessein que la Côte d'Ivoire a choisi de faire ce jour là une communication sur le thème : La reconstruction économique post-conflit, pilier de la consolidation et de la pérennisation de la paix et facteur de stabilité et de sécurité . En effet, la Côte d'Ivoire qui a connu des crises successives depuis le 24 décembre 1999 (coup d'état, rébellion armée, guerre postélectorale) a pu atteindre seulement cinq ans après la dernière crise (postélectorale de 2011) une croissance économique de 7,6% en 2017. Dans son rapport de février 2018, intitulé aux portes du paradis : comment la Côte d'Ivoire peut rattraper son retard technologique , la banque mondiale s'est félicité de la performance économique ivoirienne. Pour l'institution de Breton Wood, cette dernière a considérablement contribué à l'apaisement du climat social, surtout à calmer les mutins de Bouaké et autres fonctionnaires grévistes. Ce taux devrait se stabiliser autour de 7 % en 2018 et 2019 selon les autorités ivoiriennes. Enfin, une stabilité sociale qui a fini par convaincre les nations unies à retirer les troupes onusiennes (ONUCI) du pays mais aussi à accepter l'entrée de la Côte d'Ivoire au sein du conseil de sécurité. C'est bien toute cette expérience puisée dans la politique d'émergence du président Alassane Ouattara que la Côte d'Ivoire partagera avec les autres nations du monde au cours de sa présidence. Pour être membre du conseil il faut montrer patte blanche. Il faut être à jour de ses cotisations et montrer que le pays est un exemple de démocratie. Que la justice et les droits de l'Homme y sont respectés. Enfin, en présidant le conseil cela va encore attirer plus de regards sur le pays et davantage d'investisseurs car les gens diront, si ce pays défend les droits de l'Homme en Syrie, en RDC, aux USA à travers les différentes résolutions au conseil, c'est que lui-même est un état de droit. Voilà comment la Côte d'Ivoire va rehausser son image, mais aussi marquer l'histoire. Aussi en proposant trois projets de résolutions notamment sur le financement des opérations de maintien de la paix en Afrique (Omp) ; Les droits de l'Homme et les actions de maintien de la paix, la Côte d'Ivoire porte ici la voix de l'union africaine représentée par les trois pays membres africains non permanents (A3), mais également joue le jeu de ses alliés que sont les Etats-Unis, le Royaume Uni et la France au sein du groupe des cinq membres permanents face au groupe Russe et chinois qui sont souvent retissant sur les sujets de Droits de l'Homme nous explique une source proche des autorités ivoiriennes. ... suite de l'article sur Afrikipresse