jeudi 4 janvier 2018 par LInfodrome

La présidente de l'Union républicaine pour la démocratie (URD), Danièle Boni Claverie, a animé une conférence de presse, le mercredi 3 janvier 2018, à son domicile, à la Riviera Golf pour mettre le doigt sur certaines réalités du pays.

La présidente de l'Union républicaine pour la démocratie (URD), Danièle Boni Claverie, a reçu la presse ivoirienne, le mercredi 3 janvier 2018, à son domicile, sis à la Riviera Golf. Pour la circonstance, elle a bénéficié du soutien du vice-président du Front populaire ivoirien (FPI), Tchéidé Jean Gervais et de Konan Kouadio Siméon dit KKS. Voici in extenso la déclaration de Mme Danièle Boni Claverie.

Mesdames et Messieurs les journalistes

Très chers membres de la Direction du Parti,

Merci d'avoir répondu à notre invitation. L'URD vous a conviés à cette conférence de presse pour vous livrer ses réflexions sur la situation socio politique et économique que connaît notre pays et nous allons le faire en forme de bilan ce qui épouse bien l'air du temps en ce début d'année.

De nombreux points nous interpellent même si le discours officiel nous affirme que tout va bien en Côte d'Ivoire. L'harmonie et la cohésion sociale, nous dit-on, seraient le partage de tous les Ivoiriens. Les fonctionnaires seraient tellement heureux qu'ils n'éprouveraient plus le besoin de revendiquer d'où la signature d'une trêve sociale de 5 ans qui met ainsi entre parenthèse le caractère démocratique du droit à la grève. Le niveau de chômage des jeunes serait en net recul, des milliers d'emplois se créant chaque année. Le dialogue politique entre le Pouvoir et l'opposition ne serait plus d'actualité, les uns et les autres ayant trouvé un modus vivendi sur les grands dossiers.

Près de 300 détenus politiques croupissent dans les geôles

Vous vous en doutez, notre lecture est bien différente et même si nous ne voulons pas nous cantonner dans le seul rôle de Cassandre, à jouer les oiseaux de malheur, le climat social délétère nous contraint à parler. Abidjan s'illumine de mille feux mais la joie des fêtes ne sera pas partagée par la majorité de nos compatriotes. Près de 300 détenus politiques croupissent dans les geôles ivoiriennes, civils et militaires, et notre culture du pardon ancrée dans nos traditions s'accommode mal d'un tel acharnement. Des milliers d'Ivoiriens sont encore en exil et n'envisagent pas leur retour parce qu'ils ont peur d'être persécutés ou harcelés. Des fonctionnaires et non des moindre restent toujours sans affectation (ambassadeurs, préfets, fonctionnaires des finances publiques) alors que leurs capacités mises au service du pays seraient un atout supplémentaire pour la nation qui a besoin des bras de tous ses enfants pour se développer. ... suite de l'article sur LInfodrome