samedi 6 janvier 2018 par LInfodrome

Il y a eu des tirs à Bouaké, ce vendredi 5 janvier 2018, au petit matin. Ces tirs ont été entendus à 24h de l'an un de la première mutinerie de l'année dernière survenue le vendredi 6 janvier 2017. Plusieurs versions s'affrontent dans les explications données au sujet de ces tirs.

La première, celle qui est propagée par des officiers joints, indique qu'il s'agit de mouvement d'humeur entre des éléments du Centre de Coordination des opérations de sécurité (Ccdo) et des soldats du 3ème bataillon d'infanterie. Une autre source militaire indique que ces coups de feu serait l'?uvre d'éléments toujours du Ccdo contre d'autres éléments non identifiés. Loin de se faire surprendre par l'ennemi, ceux du 3ème bataillon ont très rapidement levé l'alerte par des tirs de sommation en rassemblant tous leurs frères d'armes. "Nous avons fait des tirs de sommation pour dire aux soldats de se regrouper au camp immédiatement parce que nous avons entendu des coups de feu en ville. il nous fallait aller voir" , a fait savoir cette source militaire sous le couvert de l'anonymat. L'autre version presque similaire souligne que ce mouvement d'humeur a opposé des soldats du Bataillon d'artillerie Sol air (Basa) à des éléments du Ccdo. Pour quelle raison ? Personne n'en dit mot !

La dernière version dans le même ordre d'idée parle d'une embuscade tendue par des individus armés contre un cortège du Ccdo. Pour quel motif ? Là aussi, point de détail.

Mais, la dernière version, celle d'un officier, indique qu'il s'agit d'une action d'un groupe de militaires qui dénoncent une politique de deux poids deux mesures, voire des inégalités au sein de l'Armée. Que reprocheraient-ils alors à leur hiérarchie ? On n'en sait pas toujours pas davantage. "Nous militaires, n'envisageons aucun soulèvement. Il n'y a pas de raison de le faire. Les populations vaquent tranquillement à leurs occupations. Il n'y a absolument rien de grave. Nous demandons à notre tutelle de mettre tous les corps habillés sur le même pied d'égalité pour éviter des frustrations" , a confié un soldat du 3ème bataillon militaire. A l'entendre, ces tirs sont motivées par la volonté d'une faction militaire qui dénonce une politique de deux poids deux mesures et des inégalités au sein des troupes. ... suite de l'article sur LInfodrome