vendredi 7 decembre 2018 par LInfodrome

Septembre 2019. Une mission conjointe de L'International cacao initiative (Ici) et de l'ambassade des Etats-Unis se rend à San-Pedro, pour l'inauguration d'une école au c?ur de la boucle du cacao, à l'ouest. Une zone naguère forestière qui attirait les bras valides du monde paysan en Côte d'Ivoire. Le premier constat sur le parcours, d'Abidjan à San-Pedro, en faisant le détour par Divo, Lakota, Gagnoa et Soubré (la voie de la côtière étant abîmée et coupée), c'est la disparition quasi-totale du couvert forestier. Ce paysage ombrageux, qui semblait faire la fierté de la Côte d'Ivoire. En lieu et place de cette verdure naturelle, c'est plutôt un nouveau paysage qui se laisse découvrir. La forêt a laissé place à de vastes étendues de plantations de cacao et d'hévéa livrant une visibilité à perte de vue en ces zones où, il y a à peine deux décennies, il était impossible de promener son regard sur une centaine de mètres. Signe patent que la forêt ivoirienne est bien menacée.

De seize (16) millions d'hectares depuis plusieurs décennies, en effet, la Côte d'Ivoire compte aujourd'hui moins de deux (2) millions de forêts naturelles, selon les chiffres officiels des organismes en charge du secteur. Le slogan des années 1980 : ?'Le succès de ce pays repose sur l'Agriculture'' et la politique du retour à la terre a drainé des millions d'Ivoiriens dans les forêts de l'Ouest après celle de l'ex-boucle du cacao au Centre. En plus de ces populations, se sont ajoutées des vagues de migrants de la sous-région qui exercent une pression démographique sur les terres cultivables au mépris même des parcs et réserves et autres aires protégées. Toute chose qui accélère la déforestation et menace l'environnement en Côte d'Ivoire malgré les efforts de lutte contre le changement et le réchauffement climatique aux effets pervers sur l'ensemble de l'humanité. ... suite de l'article sur LInfodrome