lundi 10 decembre 2018 par LInfodrome

Le ministre des Eaux et Forêts, Alain Donwahi, explique sa politique pour la réhabilitation de la faune et de la flore ivoiriennes dévastées par des clandestins

L'impact de certaines activités humaines sur la végétation forestière actuelle commence à être préoccupant. Malgré les efforts consentis, fort est de constater que les infiltrations clandestines dans les forêts, continuent et menacent l'existence même des forêts au profit des plantations agricoles. La biodiversité des forêts étant menacée par le braconnage, la pression démographique, la perte d'habitats (les défrichements agricoles). La survie de ces forêts interpelle. Dans cet entretien, le ministre des Eaux et Forêts, Alain-Richard Donwahi, partage bien cette appréhension et explique ce qui se fait dans son département.

Monsieur le ministre, comment expliquez-vous la dynamique d'infiltration des exploitants dans les forêts classées ?

L'agriculture, qui est la principale activité de la population riveraine, a été pratiquée en respectant les limites de la forêt, jusqu'au jour où les effets conjugués des immigrations et de l'épuisement des réserves forestières dans le milieu rural environnant ont amené les riverains à solliciter des autorisations d'occuper et ont profité pour à violer les limites de celles-ci, pour défricher des parcelles dans le périmètre des forêts classées. Les défrichements clandestins sans autorisation administrative sont qualifiés d'infiltrations. Il n'existe pas d'implantations agricoles autorisées dans la forêt classée. Cependant des chefs d'exploitants exercent dans la forêt. La dynamique d'infiltration des populations en forêt classée s'est fait dans les années 1980 correspondant au boom du cacao et du café en Côte d'Ivoire, ce qui a entraîné une forte pression sur les forêts classées des zones de fortes production du cacao. Elle s'est intensifiée avec la crise post-électorale. ... suite de l'article sur LInfodrome