mercredi 24 janvier 2018 par AIP

Abidjan ? Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix du Mali, Jean-Pierre Lacroix, a déclaré mardi devant le Conseil de sécurité qu'il est plus que jamais nécessaire de mettre en ?uvre l'Accord pour la paix et la réconciliation, dans le pays.

Le temps presse et nous sommes lancés dans une course contre la montre au Mali , a prévenu M. Lacroix, lors d'une séance du Conseil de sécurité, à laquelle a également pris part le Ministre malien des affaires étrangères et de la coopération internationale, Tiéman Hubert Coulibaly.

Le Mali fait face à une insécurité grandissante qui, au cours de l'année écoulée, a coûté la vie à des centaines de civils, ainsi qu'à plusieurs dizaines d'éléments des forces de défense et de sécurités maliennes, de Casques bleus et d'éléments de la Force Barkhane.

Les acteurs humanitaires estiment qu'en 2018, 4,1 million de Maliens, soit 22% de la population, seront en situation d'insécurité alimentaire, une proportion encore plus élevée dans les régions du nord et du centre, où 30 à 40% de la population serait affectée , a fait observer M. Lacroix.

Dans ce contexte, la mise en ?uvre intégrale de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali constitue une condition sine qua non, a-t-il estimé. Or, plus de deux ans après sa signature, le fait que la stratégie de développement des régions du nord n'ait toujours pas été approuvée prive une large portion des populations du Nord des dividendes tant attendus de la paix .

A l'approche de l'élection présidentielle prévue mi-juillet, puis des élections parlementaires de novembre et décembre, il importe donc que le gouvernement et les mouvements signataires de l'Accord redoublent d'efforts pour respecter ce nouvel échéancier, a prévenu M. Lacroix.

(AIP)

kam