jeudi 27 decembre 2018 par Partis Politiques

Après la société civile et les femmes, les jeunes de de Grand-Bassam ne veulent plus également entendre parler d'une reprise des élections dans leur ville. Par la voix de Lasme Jean Joel et Abodjo Miezan, ces jeunes ont signifié ce mercredi 26 décembre 2018, au cours d'une rencontre avec la presse, au quartier impérial, qu'ils n'accepteront pas que les incessants recours du maire sortant Georges Philippe Ezaley mettent à mal la quiétude de leur cité.




Il y a eu un premier tour où nous avons voté. Puis un deuxième tour. Nous n'allons pas venir encore voter pour un troisième tour. Bassam a besoin de développement. Bassam a besoin de changement. Aujourd'hui, tout est bloqué à la mairie de Bassam. Rien ne passe. Depuis que nous avons élu le candidat Jean-Louis Moulot comme maire, tout est bloqué. Parce que son principal adversaire a posé un recours en annulation à la Cour Suprême. Nous sommes toujours en attente de la confirmation des résultats. Mais en attendant, nous appelons les populations Bassamoises pour leur dire que nous jeunes, nous sommes opposés à un troisième tour. Nous n'allons plus voter pour un troisième tour. Nous ne sommes pas d'accords avec une autre reprise. Nous sommes fatigués de voter. Nous avons besoin de paix, a déclaré Lasme Jean Noel.



Très remonté contre l'attitude Georges Philippe Ezaley, candidat du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda) déclaré vaincu par la Commission électorale indépendante (Cei) à la suite des partielles du 16 décembre 2018, les jeunes de la ville balnéaire ont demandé à toutes les Bassamoises et tous les Bassamois de rester sereins .



L'appel à la Cour Suprême



Car, à en entendre Lasme Jean Noel, la Cour Suprême soucieuse de faire appliquer la loi et de garantir la paix sociale et la démocratie, ne fera que valider les résultats sortis des urnes. Raison pour laquelle le leader de jeunesse, a demandé à la Chambre administrative de la Cour suprême de rejeter cette requête du candidat Ezaley . Nous estimons que les Bassamois, à plus de 50%, ont porté leur choix sur le maire Jean-Louis Moulot. Pour quelques bureaux de vote qui n'ont pas été pris en compte, je pense bien que la majorité des Bassamois a décidé de voter Jean-Louis Moulot comme maire. Donc cette requête doit être annulée purement et simplement , a-t-il ajouté non sans lancer un appel pressant à la communauté nationale et internationale.



Nous les prenons à témoin des grands risques que fait planer le maire sortant sur Grand-Bassam à travers cette posture de défiance des autorités et de la volonté populaire de la population de Grand-Bassam. Aujourd'hui il demande la reprise. Si par extraordinaire nous devons reprendre, nous allons aussi poser une requête en annulation. Et nous aller de reprise en reprise. Les élections devraient être reprises, Bassam va exploser. () Parce que nous n'allons pas accepter de voter et ce sera la goutte d'eau qui fera déborder la vase. Je crois que c'est le moment pour M. Ezaley de faire preuve de retenue dans ces propos et d'un peu de sagesse. Sinon il sera responsable de ce qui va arriver si la Cour Suprême annule ces élections. Il sera responsable de toute cette violence qui va arriver suite à cette éventuelle annulation des votes, a prévenu Lasme Jean.



Tout comme son camarade, Abodjo Miezan a appelé le maire sortant Ezaley à tenir des propos qui vont dans le sens de la préservation de la paix sociale dans la ville historique de Grand-Bassam. Mieux ce jeune leader de la royauté du quartier de Moossou a indiqué que l'annulation des votes du 16 décembre 2018, sera nulle et sans effet.