lundi 29 janvier 2018 par LInfodrome

L'on a frôlé le pire, vendredi 26 janvier 2018, à Toumbokro, dans le département de Bouaflé.

Dans cette localité située à 22 km de la capitale de la région de la Marahoué, sur l'axe Bouaflé-Yamoussoukro, des agriculteurs, très en colère contre des bouviers peuhls et les responsables du Projet de gestion intégré des ranchs et stations (Progirs), ont failli en découdre avec ces derniers. Les agriculteurs accusent les éleveurs de laisser les bêtes de la station de recherche détruire leurs plantations. C'est l'intervention prompte des éléments de la brigade de gendarmerie de Kossou qui a fait baisser la tension. Il était 10 h 52, quand nous arrivions hier à Toumbokro.

A l'entrée principale de la localité, des populations très remontées tenaient en mains des pancartes sur lesquelles l'on pouvait lire toutes sortes d'expressions d'indignation. Elles ont même érigé des barricades à l'aide de pneus incendiés. Alertée, la brigade de Kossou s'est rendue sur les lieux. Le médiateur du jour était le commandant Ouattara Bassiaka. Il a appelé au calme et rassuré les populations en colère. Dans l'urgence, il faut des mesures conservatoires. Comme on a constaté qu'il existe un collectif de Peulhs, nous allons les mettre à contribution. Ils doivent travailler à ramener la paix en faisant retirer les b?ufs des zones de culture. Nous sommes venus pour calmer les producteurs parce qu'ils sont prêts à tout. Donc nous devrons mettre de l'ordre , a-t-il expliqué à l'occasion de la rencontre avec les acteurs en conflit. Ses éléments et lui ont décidé de rester pour accompagner les éleveurs à retirer les animaux des champs. Il a promis de faire remonter les informations à sa hiérarchie, ainsi que le point des dégâts causés sur les cultures et qui suscitent la colère. Nous allons trouver un terrain d'entente afin que la paix revienne. Ensemble nous allons gérer cette situation pour trouver le juste milieu de cette affaire , a ajouté le commandant.

Ces propos n'ont pas suffi pour calmer les populations. Elles ont exigé le départ immédiat et sans condition des occupants de leurs terres, soutenant que depuis 2007 les destructions de cultures sont récurrentes. ... suite de l'article sur LInfodrome