mardi 30 janvier 2018 par Jeune Afrique

Notaires louches, intermédiaires, compromis, documents douteux sur fond de haines familiales... L'héritage de Félix Houphouët-Boigny est au c?ur d'une bataille judiciaire et de déchirements familiaux.

Le 11 rue Masseran a une allure anodine. La porte grise est belle, et les murs de pierres blanches sont hauts, mais rien ne le distingue vraiment de ces chics hôtels particuliers qui fleurissent dans le 7e arrondissement de Paris. Il se cache pourtant là une demeure qui a vu passer Cocteau, Picasso et les Rothschild avant de devenir le lieu de villégiature préféré de Félix Houphouët-Boigny dans la capitale française.

C'est là que, malade, le président ivoirien passera ses derniers mois avant de rejoindre une clinique suisse, puis Yamoussoukro. Dès sa mort, le 7 décembre 1993, la lutte pour sa succession politique déchirera la Côte d'Ivoire, tandis que la bataille pour son héritage financier fera exploser sa famille.

Fortune évaporée
Au milieu de dizaines d'appartements en France, de tableaux de maîtres et de comptes bancaires en Suisse, Masseran ne représente qu'une petite partie de la fortune du défunt président, estimée entre 4 et 7 milliards d'euros, selon les avocats des différentes parties. Houphouët était l'un des chefs d'État les plus riches du monde, mais la fortune s'est évaporée.

C'est en tout cas ce qu'affirment Marie-Thérèse, la veuve du dirigeant, et Hélène, l'une de ses filles. En France et en Côte d'Ivoire, de nombreuses plaintes et assignations ont été déposées ces dix dernières années par leurs avocats contre le premier cercle du président.

Marie-Thérèse et les premiers enfants d'Houphouët se sont toujours détestés ... suite de l'article sur Jeune Afrique