samedi 3 mars 2018 par Soir Info

Assassiné le samedi 24 février 2018, Traoré Aboubakar Sidick dit Bouba, âgé de 4 ans, repose depuis le jeudi 1er mars 2018, au cimetière d'Azaguié-Gare, dans le département d'Agboville.

Ce, après la levée du corps, à la morgue de l'Hôpital militaire d'Abidjan (Hma), ce même jeudi, aux environs de 12h. En présence d'amis, parents, personnalités. Notamment, celles du ministère de la Femme, de la protection de l'enfant et de la solidarité et de la police.

De fait, cruellement arraché à l'affection de ses parents, par un criminel, le môme, dont les conditions effroyables de la mort ont ému presque tout le pays, devrait être mis en terre hier. Soit six jours après son tragique décès. Il ne fallait donc pas laisser traîner les choses, comme le recommande la religion musulmane dont est issu le petit Bouba. Ainsi, papa Traoré, le mercredi 28 février 2018, obtient du procureur de la République, le document lui permettant de faire inhumer son garçonnet. Dans la soirée de concert, les membres de la famille arrêtent la date du jeudi 1er mars 2018, pour l'ultime séparation.

Arrive alors ce douloureux jeudi. Le matin, pendant que le père effectue les dernières courses, des cars de ramassage sont mis à la disposition de tous ceux qui veulent accompagner l'enfant devenu héros, à sa dernière demeure. Aux environs de 9h déjà, deux minicars, complètement pleins, sont mis en route pour Azaguié-Gare, où sa petite tombe attend Bouba. A la morgue de Hma, on se veut discret et digne dans la douleur. Quand nous y arrivons à 8h50', des femmes habillées à la façon musulmane sont assises sur des bancs, sous le préau. Des hommes se tiennent debout par groupes. Farikou Soumahoro, patron d'une faîtière de commerçants, est également là. La police aussi, avec des éléments de la Crs 1 et du 11ème arrondissement de Williamsville, avec à leur tête le commissaire Dalli Sérikpa. ... suite de l'article sur Soir Info