mardi 13 mars 2018 par Jeune Afrique

Le ton est monté d'un cran, ce week-end, entre alliés du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, mouvance présidentielle), à l'approche des premières élections sénatoriales de la Côte d'Ivoire post-indépendance.

Les hostilités ont été ouvertes, samedi à Yamoussoukro par Jean-Louis Billon, porte-parole du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, membre de la mouvance présidentielle), lors d'une cérémonie destinée à rendre hommage au président du parti, Henri Konan Bédié. L'ancien ministre du Commerce, proche de Bédié a martelé, au grand bonheur de milliers de partisans de son parti, que Sans le PDCI, le RHDP n'est rien. Sans le PDCI, il n'y a pas de RHDP .

Attaques et contre-attaques
Autre proche collaborateur de Bédié, autre pique assassine, lors de la même cérémonie. Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif du PDCI, numéro deux du parti, faisant allusion au Rassemblement des républicains (RDR, parti d'Alassane Ouattara) accuse : Aujourd'hui on peut avoir des doutes, les gens peuvent nous enlever les PCA [présidence de Conseil d'administration, NDLR], ils peuvent nous enlever les directeurs généraux, ils peuvent nous enlever tout. Suivons notre route, en avant pour 2020 pour cent présidents de conseils d'administration, mille ministres, quatre-vingt-dix directeurs généraux !

Jean-Louis Billon est un petit politicien, un politicien de salon
La réponse du berger à la bergère ne s'est pas fait attendre. Réunis à Abidjan, le lendemain, à l'occasion d'une cérémonie dédiée aux femmes, des responsables du RDR sont montés au créneau, privilégiant les attaques personnelles. Jean-Louis Billon est un petit politicien, un politicien de salon. Il peut continuer à aller jouer au bowling à l'hôtel , a lancé l'ancien ministre Adama Bictogo, vice-président du parti. Ajoutant, concernant le numéro deux du PDCI, qu'il était un homme du passé, un irresponsable qui ne mérite pas de diriger . ... suite de l'article sur Jeune Afrique