mercredi 14 mars 2018 par Jeune Afrique

Cette nouvelle institution, dont la création a fait polémique, entrera en fonction le 10 avril prochain, une première dans l'histoire de la Côte d'Ivoire. Elle devrait laisser peu de place à l'opposition.

Situé au c?ur de Yamoussoukro, l'imposant siège de la fondation Félix-Houphouët-Boigny a des faux airs de palais présidentiel. Achevé en 1987, il abrite les bureaux de ladite fondation, ceux du gouvernorat de la capitale ivoirienne, et accueille parfois le Conseil des ministres. À compter du 10 avril, c'est dans l'un de ses deux auditoriums que siégeront les 99 membres du premier Sénat de l'histoire de la Côte d'Ivoire. Soixante-six seront élus le 24 mars par un collège de grands électeurs ? deux par région ?, et le tiers restant sera nommé par le président.

Un projet qui remonte à 1995
Ce sera l'aboutissement, après de multiples rebondissements, d'un vieux projet proposé dès 1995 et repris par le président Alassane Dramane Ouattara (ADO) lors de sa campagne de 2015. Il s'agit, en effet, de la grande nouveauté de la Constitution de la IIIe République, instaurée le 8 novembre 2016. En principe, la nouvelle assemblée aurait dû être mise en place dès les mois suivants. Le contexte mouvementé du début de l'année 2017 ? mutineries, grèves des fonctionnaires et crise du secteur du cacao ? en a décidé autrement. ... suite de l'article sur Jeune Afrique