mercredi 14 mars 2018 par AIP

San Pedro ? Le gouvernement, avec l'appui financier de l'Unicef, a démarré en février un nouveau mécanisme pour capter toutes les nouvelles naissances et les cas de décès dans les centres de santé et en dehors, en ayant recours au personnel médical des maternités et aux communautés villageoises.

Ce projet pilote qui se poursuit jusqu'à fin 2018, est mis en ?uvre dans les zones d'Abidjan sud, de Gagnoa, d'Oumé, d'Odienné, de Touba et de Korhogo, pour ce qui concerne le personnel de santé. Concernant le mécanisme communautaire, il est mis en ?uvre dans 561 villages des régions de la Nawa, du Gbôklè et de San Pedro. Il a permis, après un mois, dans le village d'Oklohayo, dans la sous-préfecture de Soubré, de passer de 50 déclarations de naissance enregistrées durant toute l'année 2017 à 150 déclarations de naissance pour le seul mois de février 2018.

En effet, a-t-on expliqué, l'Office national d'identification (ONI) et le ministère de la Femme, de la Protection de l'enfant et de la Solidarité ont développé des outils pour capter les nouvelles naissances et les nouveaux cas de décès, grâce à un premier mécanisme communautaire d'enregistrement mis en place dans les villages.

Selon l'administrateur Protection de l'enfant de l'Unicef, Hyacinthe Sigui, dans ce premier mécanisme placé sous la supervision des chefs de village, un jeune villageois est désigné pour enregistrer toutes les naissances et les cas de décès qui interviennent dans la communauté en dehors des centres de santé. Ces informations sont transmises à l'état-civil qui les consigne dans les registres rendant ainsi officielles ces déclarations de naissances et de décès.

Le second mécanisme, celui avec le personnel de santé, permet aux sages-femmes, dans une maternité, de consigner dans des formulaires à trois volets les noms de la mère et du père du nouveau-né et, si possible, celui-ci. Par la suite l'un des volets est remis aux parents, un autre est récupéré par les services d'état-civil des sous-préfectures ou mairies pour être enregistré dans le registre de déclaration des naissances. Le troisième volet reste dans les archives de la maternité, a-t-on ajouté mardi au cours d'un atelier de formation sur la protection sociale organisée en partenariat par l'Unicef et l'Agence nationale d'appui au développement rural (ANADER), à l'attention des autorités préfectorales, des agents de l'ANADER et des agents des services sociaux des régions de San Pedro, de la Nawa et du Gboklè.

(AIP)

Jmk/kp