L'opposition ivoirienne regroupée au sein de EDS (Ensemble pour la démocratie et la souveraineté, Plateforme de plusieurs partis politiques proches de Laurent Gbagbo) a annoncé, samedi, une "gigantesque marche" jeudi pour exiger la "reforme" de la Commission électorale indépendante (CEI) et dire " non" aux élections sénatoriales du 24 mars.
C'est Pr Georges Armand Alexis Ouégnin, président de EDS qui a fait l'annonce lors d'un meeting à Yopougon, commune à l'Ouest d'Abidjan réputée favorable à l'ancien chef de l'État ivoirien.
Quelques heures plus tôt, la police avait tenté de disperser le rassemblement au lieu du meeting à coup de gaz lacrymogène et de tirs de sommation faisant un militant, Cyrille Koffi (30 ans) blessé, selon l'équipe de secouristes affrétée pour la circonstance.
Pour Pr Georges Armand Ouégnin, par cette "barbarie", le pouvoir ivoirien a montré son "incapacité" à diriger le pays. "Nous leur proposons le dialogue pour un consensus, il nous oppose la répression" a-t-il déploré.
Pourtant, a poursuivi Pr Ouégnin, "nous ne demandons qu'une réforme de cette CEI illégale et illégitime, la libération de tous les prisonniers politiques civils et militaires à commencer par Laurent Gbagbo, le père de la démocratie" , conditions non négociable, selon lui, d'une "réconciliation vraie".
"Nous appelons donc tous les militants et démocrates à une gigantesque marche le jeudi pour exiger la réforme de la CEI aux ordres, déséquilibrée et dire non aux sénatoriales du 24 mars " a déclaré le président de EDS, soulignant que " l'État de Côte d'Ivoire ne peut pas continuer à violer impunément ses propres lois".
Auparavant, Nestor Dahi au nom de la jeunesse proche de M. Gbagbo, Danièle Boni Claverie (URD, Union pour la république et la démocratie), Abou Cissé (Société civile), Anaky Kobena (MFA, Mouvement des forces d'avenir), Abou Drahamane Sangaré (FPI, Front populaire ivoirien) ont apporté leur soutien à EDS.
Ils ont dénoncé la "dictature" du régime Ouattara qui a pris " la Côte d'Ivoire en otage et qui n'a aucune idée du sens de l'État en gérant le pays comme bon lui semble", selon Abou Cissé.
"Quand on gouverne, il faut être prudent car la roue tourne, tourne et tourne. L'opposition d'aujourd'hui est le pouvoir de demain et le pouvoir d'aujourd'hui, l'opposition de demain", a prévenu Abou Drahamane Sangaré indiquant que "l'Afrique a fait de Gbagbo une étoile au firmament de la dignité humaine".
HS/ls/APA
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