lundi 19 mars 2018 par Abidjan.net

?'Les éléphants du jazz'' à l'image de l'emblème de la Côte d'Ivoire, c'est un concept musical qui incarne la beauté et la notoriété à travers l'aspect qualitatif et quantitatif qui, peut devenir un label de promotion du Jazz made in Côte d'Ivoire.
C'est une belle initiative du MASA 2018, conduite par Paco Sery et ses compagnons Luc Seguy, Tidjane Seck et Isaac Kemo, le cadet de cette catégorie qui a eu la palme d'or d'être baptisé par son ainé Luc Segui, ?' meilleur saxophoniste de l'Afrique''. Toujours constant, il a offert encore une fois, une prestation au-delà des attentes de ses fans.
Tel qu'on le connait, à chaque interprétation des titres de son album jazz, Nessemon , la note bleue avec lui se renouvelle et apporte une nouvelle couleur à son doigté magique. Un style de jazz perfectionniste qu'il distille se faisant accompagner des cadres du jazz de Côte d'Ivoire, sa band.
A la batterie, Mike Abé, celui qu'on nomme l'héritier de Paco Sery. Laurent Noir, chef d'orchestre au piano et co-arrangeur de l'album. A la guitare basse, Eliezer Adjé, considéré comme le meilleur dans sa catégorie.
Au cours de la soirée sélective, ?'Les éléphants du Jazz'' du jeudi 15 mars, dans la salle de François Lougah du Palais de la Culture, Isaac kemo s'est retrouvé en featuring avec Oswald Kouamé, un jeune ivoirien percussionniste international, professeur de musique résident en Chine. Réputé pour sa particularité à faire de la musique grâce à des objets de récupération, notamment l'ahoko dont il a utilisé ce soir, la caisse de résonance et un journal d'où il a tiré ingénieusement des sons pour rythmer les merveilleuses balades du saxophone ténor d'Isaac Kemo.
De l'Afro Jazz made in Côte d'Ivoire, à travers une belle scénographie et surtout une adaptation littéraire de l'?uvre ?'Climbié'' de Bernard Dadié. Ce livre édité en 1956 reflète les faits récents et même les faits futurs de la Côte d'Ivoire. Je suggère qu'il soit notre self-power, parce qu'en Afrique on pense souvent que le self-power doit être un leader politique. C'est faux, ça peut être un leader culturel , s'est-il confié.
Selon lui, ce spectacle représente les prémices, juste un petit bout de son projet de comédie musicale dédiée à cette ?uvre de Bernard Dadié qu'il va présenter en 3D. La première du genre en Côte d'Ivoire qui, s'ouvre à tous les mécènes et sponsors pour donner une dimension éléphantesque à cette belle initiative.

JOB OKOBE