Les gaz lacrymogènes lancés dans la matinée et la tentative de dissuasion de la police, n'ont pu empêcher les militants des partis de l'opposition de tenir leur meeting. La coalition Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) a réuni du monde à la place CP1 de Yopougon, un fief de l'ex-président Laurent Gbagbo, ce samedi 17 mars pour un meeting de protestation, afin d'exiger la réforme de la CEI.

C'est sous un soleil de plomb que les partisans de l'ex-président Laurent Gbagbo et leurs alliés se sont donnés rendez-vous, pour aborder une fois de plus, la récurrente question de la Commission Électorale Indépendante (CEI), l'organe chargé des élections en Côte d'Ivoire. Plus tôt dans la matinée, la police avait tenté de disperser les manifestants à coup de gaz lacrymogène, avant de finalement se raviser, face à la détermination des militants EDS. Selon Danielle Boni Claverie, présidente de l'URD et membre de cette coalition de l'opposition, c'est une première victoire, qui en dit long sur la suite du combat.

Je vous remercie de votre mobilisation. Votre présence prouve que vous êtes un peuple épris de justice et de paix. Si je suis là, c'est parce que j'ai signé un accord de partenariat avec EDS afin de rester aux côtés du FPI de Laurent Gbagbo. Nous nous sommes révoltés contre la Constitution, qu'ils ont votée en trichant. Et cette Constitution est tellement mauvaise qu'ils la violent eux-mêmes. Nous ne voulons pas de la CEI. Notre société est mauvaise et les ivoiriens, malades. Nous voulons une réforme profonde de nos institutions afin de redonner aux ivoiriens, leur liberté est-elle intervenue à la tribune. ... suite de l'article sur Pôle Afrique