mardi 20 mars 2018 par LInfodrome

Le gouvernement de Côte d'Ivoire devra mobiliser davantage de ressources et mieux contrôler ses dépenses . Cela est une injonction de la Banque mondiale dans son dernier rapport économique sur le Côte d'Ivoire, intitulé ''Aux portes du paradis''.

La mise en ?uvre d'une telle recommandation a rencontré l'opposition du secteur privé ivoirien quand il s'est agi de créer de nouvelles taxes et augmenter le niveau d'impôts existants. Face à une telle situation, le gouvernement ivoirien se voit sans doute dans l'obligation de recourir à d'autres mécanismes de mobilisation de ressources, surtout que ces fonds doivent servir à soutenir et poursuivre le financement du déficit budgétaire qui a augmenté de 4 % du Produit intérieur brut (Pib) en 2016 à 4,5 % en 2017. En effet, le gouvernement, sur la période 2018-2019, est engagé dans une politique d'ajustement budgétaire dont le but est de ''préserver la soutenabilité de la dette''.

Ce déficit devrait passer de 4,5 % du Pib en 2017 à 3,0 % en 2019. Cela, il faut le préciser, implique une hausse des recettes d'environ 0,8 % du Pib et une réduction des dépenses publiques, en pourcentage du Pib, qui devraient revenir à leur niveau de 2016 (avant les dépenses sécuritaires). Cette stratégie requiert d'améliorer l'efficience de la dépense publique afin que l'Etat puisse atteindre ses objectifs ambitieux en termes d'infrastructures et de services sociaux, sans dépenser plus , souligne le rapport de la Banque mondiale.

Cette politique du gouvernement, soutenue par les recommandations de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, pourrait justifier l'émission pour la énième fois, d'un Eurobond (le 15 mars 2018) qui s'élève à 1,7 milliard d'Euro, soit un peu plus de 1 000 milliards de Fcfa. Qui, apprend-on, suscite déjà un vif intérêt auprès des investisseurs, avec un carnet de commandes qui a déjà dépassé les 4,7 milliards d'Euros, soit un peu plus de 3 000 milliards de Fcfa.

Cette émission, à en croire l'agence Bloomberg, représente ''la plus grosse émission d'euro-obligations jamais réalisée par un État africain''. Cette information émane des résultats des dernières compilations de données sur les émissions de titres de dette des 54 pays africains effectuées par l'agence d'informations financières. Cette opération serait également le deuxième plus important emprunt libellé en Euro, réalisé par un pays émergent, depuis le début de l'année 2018, après celui émis le 1er février 2018 par la Roumanie. ... suite de l'article sur LInfodrome