mercredi 21 mars 2018 par Soir Info

Après la mort du jeune conducteur de taxi-moto, Bah Gnaé Franck, et la descente musclée des forces de l'ordre dans le camp des masques, le lundi 12 mars 2018, dans le village de Béoué-Zibiao, la tension reste toujours vive dans cette localité.

Le vendredi 16 mars dernier, parties en mission de bons offices, des autorités militaires y ont été refoulées, conspuées et priées de quitter ce village. C'était au cours d'une réunion.

Ce vendredi, les députés Simon Doho et Tailly Thierry, tous fils de ce département, décident de se rendre dans les villages de Béoué-Zibiao et de Diéouzon, en vue d'apporter de la compassion à la famille éplorée, ainsi qu'aux blessés de la bastonnade que certains d'entre eux ont subie le lundi 12 mars. Ceci en vue d'apaiser les esprits. Mais lorsqu'ils font leur entrée à Béoué-Zibiao, première étape de leur mission, ils sont rejoints par le commandant du Bataillon de sécurisation de l'ouest (Bso), le colonel Losseni Fofana, ainsi que le capitaine Yao N'Guessan, commandant de la compagnie de gendarmerie de Man et leurs collaborateurs.

Un véhicule bourré de militaires, armes au poing, les accompagne. Lorsque ces autorités militaires mettent pied dans la cour de la Sous-préfecture, où sont dressées deux bâches pour la circonstance, un murmure de désapprobation envahit ce lieu. Les chefs coutumiers, d'ordinaire si pressés de saluer les militaires, se gardent d'accomplir cet acte de courtoisie. L'atmosphère est lourde et tendue. Visiblement, les deux députés sont gênés par cette situation. C'est à ce moment que des masques, ces divinités sacrées, font irruption dans l'espace et poussent des cris de guerre accompagnés de gestes de combat. L'on comprend donc que les choses ne seront pas faciles. ... suite de l'article sur Soir Info