jeudi 22 mars 2018 par LInfodrome

Plusieurs partis membres de l'opposition ivoirienne disent qu'il ne reconnaitront pas les sénateurs issus des élections qui auront lieu ce samedi 24 mars 2018 si elles sont organisées par la Commission électorale indépendante (CEI) actuelle qu'ils jugent ''illégale et désuète''. Ce jeudi 22 mars, ces partis avec à leur tête le président du FPI, Pascal Affi N'Guessan, ont déposé une résolution au siège de la CEI pour exprimer clairement leur position. Ci-dessous l'intégralité de la resolution.

- Attachés aux valeurs de démocratie, des libertés politiques, individuelles et collectives ;

- Convaincus de la nécessité de la paix, de la réconciliation nationale en Côte d'Ivoire ;

- Conscients de l'intérêt de la Côte d'Ivoire à rechercher et préserver un climat de paix, de concorde par le dialogue, la concertation permanente entre les citoyens d'une part, entre les citoyens, les organisations politiques, syndicales, la société civiles et les gouvernants d'autre part;

- Profondément attachés à l'enracinement d'un Etat de Droit et de Justice ;

- Considérant la volonté manifeste du Président de la République Alassane OUATTARA de violer constamment les lois, y compris la Constitution, en son préambule et en son article 90 alinéa 3, en faisant usage d'une Ordonnance, en lieu et place d'une loi Organique exigée par la Loi Fondamentale, foulant ainsi du pied les droits et fonctions des Députés ;

- Vu l'Arrêt du 18 novembre 2016 de la Cour Africaine des Droits de l'homme et des Peuples (CADHP), qui déclare que la Côte d'Ivoire a violé son obligation de créer un organe électoral indépendant et impartial ;

- Vu la CADHP, ordonne la modification de la loi n°2014-335 du 18 juin 2014, relative à la Commission Electorale Indépendante (CEI), pour la rendre conforme aux instruments internationaux auxquels la Côte Ivoire est partie et lui rendre compte de l'exécution de la décision ;

- Vu le refus du Gouvernement d'appliquer l'Arrêt de la CADHP ;

- Vu, l'illégalité et l'illégitimité de la CEI et de ses membres;

- les Partis de l'Opposition, respectueux de l'Etat de Droit et surtout des décisions de justice :

1- Retirent officiellement leur confiance et leur caution à la CEI, ainsi qu'à tous les Commissaires y compris ceux qui siègent pour le compte des partis de l'opposition.

2- Tiennent pour complices, les Commissaires des actes délictueux qui seront posés par cette CEI sans fondements juridiques.

3- Rejettent toutes les activités ou consultations que cette CEI est amenée à organiser. ... suite de l'article sur LInfodrome