Les militants du parti d'Henri Konan Bédié ne sont pas du tout contents du ministre Kobenan Kouassi Adjoumani par ailleurs porte-parole du Pdci-Rda. La raison est toute simple. Malgré les interpellations du secrétariat exécutif sur ses agissements et le soutien des députés Pdci-Rda au secrétaire exécutif Maurice Kakou Guikahué et Jean Louis Billon son adjoint, le ministre Adjoumani continue de défier la hiérarchie de son parti. Une attitude qui va contre le respect de la discipline et de la cohésion au sein de la maison vert et blanc. Mon objectif, en écrivant cette lettre ouverte, est d'éclairer la lanterne des irréductibles et des va-t-en-guerre qui pensent que l'avenir du PDCI-RDA doit se jouer dans la rue. Des mots jugés trop prétentieux par des milliers de militants qui n'ont pas hésité à joindre notre rédaction pour manifester leur colère contre celui qu'ils désignaient comme l'un des plus fidèles du président Bédié et de l'idéologie du Pdci-Rda. Adjoumani est perdu , a fait savoir un coordonnateur du Grand conseil régional du parti. Parce que selon lui, il rame à contre-courant du règlement intérieur du parti. Toute attitude qui peut créer la déchirure au sein du parti au moment où 2020 demeure le seul et unique objectif de tous les militants. Le ministre Adjoumani rappelle que les ex irréductibles n'ont pas été traités de la sorte comme il le dit en ces termes : Aujourd'hui, le climat est trop austère au sein du PDCI-RDA. Même ceux qui ont été appelés, à l'époque, les irréductibles n'ont pas été stigmatisés et exposés à la vindicte populaire par des communiqués du secrétariat exécutif. Un haut cadre du parti septuagénaire répond que Adjoumani, professeur de son état, doit savoir que nous ne sommes pas dans le même contexte. Et cela devrait lui donner à réfléchir. Certains militants encore ont vite fait de tirer la conclusion selon laquelle le ministre Adjoumani et un groupe de militants ont décidé de ne plus croire en l'avenir du Pdci-Rda. Pour ce faire, ils voudraient saboter toutes les actions qui peuvent maintenir le parti fondé par Feu Félix Houphouët-Boigny en vie. Pour toutes ces raisons, les militants sont très fâchés contre le ministre Adjoumani parce qu'il continue de balayer du revers de la main ce que le président Bédié lui-même a dit le 11 janvier 2018 à Daoukro lorsqu'il recevait les délégués départementaux et communaux au sujet de l'affaire de micro et de haut-parleur.

Etienne Atta