mardi 27 mars 2018 par AIP

Dimbokro - Les agriculteurs de plusieurs contrées de Dimbokro, notamment du village d'Ahua, ont exprimé leur inquiétude face à la persistance de la grève entamée par les agents de l'Agence nationale de développement rural (ANADER), estimant que cette situation leur est préjudiciable.

"Nous avons besoin de l'encadrement et des conseils des agents de l'ANADER surtout en cette période de premières pluies et on nous dit qu'ils sont en grève. Il faut que la direction se penche sur leurs préoccupations pour qu'ils reprennent du travail. Il faut dire que leur absence nous est préjudiciable", a confié, mardi, à l'AIP, un paysan Koffi Kouadio Paulin, dans le village d'Ahua. Comme lui, plusieurs autres producteurs veulent la fin de ce bras de fer entre les agents et la direction de la structure en charge du développement rural.

Depuis le 20 mars, les agents de la structure regroupés au sein du Mouvement pour la défense des droits des agents ANADER en Côte d'Ivoire (MODDAACI) ont entamé une grève après un préavis qui a couru du 5 au 12 mars. "Nous avons décidé d'entrer en grève à tout moment après épuisement du délai de préavis jusqu'à satisfaction des points de revendication", avait prévenu le MODDAACI, au dire du commissaire aux comptes du bureau national du syndicat, Messou Koffi Adolphe.

Il a souligné que six points de revendication sont sur la table des responsables de l'ANADER. Il s'agit, a relevé le syndicaliste, du rétablissement dans son fonctionnement initial de l'assurance maladie, de l'apurement des stocks d'arriérés, de la revalorisation salariale, de l'arrêt du préfinancement des programmes et projets par les travailleurs, de l'augmentation des indemnités de logement des catégories E1 à R2 et la liquidation des droits des retraités.

Se disant convaincu que le dialogue est la voie indiquée pour le règlement définitif de toutes les revendications, M. Messou a affirmé que le MODDAACI reste ouvert à toutes les négociations. Mais en attendant qu'une solution soit trouvée pour le bonheur des paysans, les agents, à l'exception du chef de zone ont rangé leurs motos et déserté les locaux de l'ANADER à Dimbokro.

ik/fmo