mardi 3 avril 2018 par AIP

Abidjan - Le rôle "considérable et significatif" des femmes rwandaises dans le développement économique, la reconstruction et dans le processus de réconciliation de leur pays après le génocide de 1994, a été expliqué par la présidente de la Chambre des députés du Rwanda, Donatille Mukabalisa, mardi, à l'ouverture solennelle de la session ordinaire 2018 de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire.

Selon Mme Mukabalisa, les femmes ont pris les devants dans les différentes initiatives, autant sur le plan politique qu'économique, aux côtés des hommes pour reconstruire le tissu socio-économique déchiré par le génocide. "Elles ont démontré leurs capacités au même titre que leurs frères", a-t-elle ajouté.

Le pays ne pouvait donc pas prétendre au développement en laissant "toutes ces forces (52% de la population du Rwanda) derrière".

Le gouvernement rwandais a donc mis en place des mécanismes pour assurer la parité hommes/femmes. Il s'agit notamment de la Constitution de 2003, révisée en 2015, de l'intégration de la dimension genre dans le processus législatif qui garantit au moins 30% de femmes dans les postes de prise de décisions, de la mise en place d'un ministère en charge du genre et de la promotion de la famille, de la création d'un forum de femmes rwandaises parlementaires, d'un monitoring du genre, a énuméré la parlementaire rwandaise.

Elle a également souligné que son gouvernement veille au renforcement des capacités des femmes, à l'adoption de lois donnant les mêmes droits aux hommes et aux femmes en matière de succession, de patrimoine de la famille.

"Quand les femmes et les jeunes filles jouissent des droits qu'elles méritent d'ailleurs, elles peuvent utiliser leurs potentiels au profil de leur famille et du coup, cela a un impact positif sur la croissance du pays", a fait remarquer l'invitée spéciale du président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire.

Selon la présidente Donatille Mukabalisa, le Rwanda dispose de 64% de femmes à la Chambre des députés au Rwanda, 38,7% au Sénat, 40% au gouvernement, 40% dans le pouvoir judiciaire et 45% dans les conseils de districts, faisant de ce pays faisant de ce pays le premier au monde à avoir le plus grand nombre de femmes dans les instances de prise de décisions, a-t-elle conclu.


Tad/kp