mardi 10 avril 2018 par Pôle Afrique

Le Congrès régional africain contre la peine de mort qui se tient à Abidjan, à l'initiative Ensemble Contre la Peine de Mort (ECPM) interroge l'histoire coloniale. La peine de mort, un héritage colonial ? est le thème d'une table ronde animée par dans l'après midi du 9 avril 2018. La rencontre prend fin ce 10 avril.

Les organisateurs ont attaqué le problème à la racine, en permettant aux participants de mieux cerner la question de la peine de mort en Afrique. De ces échanges fructueux, il en ressort que le continent africain avait déjà des germes de la peine capitale, avant l'arrivée des colons, selon les panélistes.

Le phénomène de la peine de mort est l'affaire des colons. Ils la pratiquaient pour mieux asseoir leur autorité sur les colonisés. Et c'est bien dommage que cette pratique soit encore d'actualité car les gouvernements africains indépendants ont continué dans les mêmes pratiques que les anciens colons. Il n'y avait pas de justice en ce temps et donc on pouvait faire ce qu'on veut. On estimait dans chaque pays, que 4 à 10 personnes étaient exécutées par an. On pensait qu'avec une justice fonctionnelle dans un État indépendant, les choses s'amélioreraient, hélas , est déçu le camerounais Carlson Anyangwe, chercheur et professeur de droit, expert du groupe de travail sur la peine de mort et les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires en Afrique.

Ce travailleur de la Commission Union Africaine des Droits et des Peuples soutient que: Les politiques dans la manipulation, estiment que c'est l'opinion publique qui réclame la peine de mort. Ce qui est archifaux car certes le peuple peut demander une justice populaire et violente sur le moment pour quelqu'un qui commet un crime, sans le faire dans la durée. De toutes les façons, les politiques n'ont pas besoin du peuple pour un quelconque jugement. Ces allégations ne sont donc pas fondées a développé le camerounais. ... suite de l'article sur Pôle Afrique

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