mardi 10 avril 2018 par Pôle Afrique

L'institution d'un sénat en Côte d'Ivoire, pour la première fois depuis l'indépendance du pays en 1960, ne manque de susciter des interrogations et aussi, il faut bien le reconnaître, de donner aux oppositions un os de plus à ronger contre le gouvernement.

Un sénat? Pour quoi faire? Il ne servira à rien! La preuve, le Sénégal vient de le supprimer! Il coûtera des fortunes au budget de l'Etat! Il y a d'autres priorités! On a très bien vécu sans lui pendant cinquante ans! Ce n'est pas la préoccupation des Ivoiriens!

Pourtant, jeudi prochain, le 12 avril, le Président de la République de Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, installera solennellement cette nouvelle institution de la République à Yamoussoukro.

Il suffit pourtant de lever -un peu- les yeux, de regarder au delà de nos frontières, en Afrique (au Cameroun, par exemple) ou ailleurs, pour se rendre compte, de l'intérêt que peut avoir un sénat, c'est à dire l'introduction du bicamérisme dans un pays. Sans entrer dans les polémiques ni présumer de ce que cette nouvelle institution sera en Côte d'Ivoire, ne pourrait-on s'intéresser à ce qu'elle devrait être, du moins à ce que l'on pourrait souhaiter qu'elle soit? Car les institutions, si elles naissent dans des textes constitutionnels, ce sont des hommes qui les font vivre. Elles deviennent ce que l'on en fait et ne s'usent que si l'on ne s'en sert pas.

J'ai eu la chance d'observer de près le fonctionnement du sénat français lorsque j'ai dirigé la rédaction de la chaîne parlementaire française, Public Sénat. Installée au c?ur du système, cette chaîne était un excellent promontoire pour se rendre compte de l'apport de la seconde chambre dans le travail parlementaire. ... suite de l'article sur Pôle Afrique

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