samedi 14 avril 2018 par Abidjan.net

Permettre aux ONG locales d'avoir une meilleure connaissance de leur champ d'intervention, de leurs limites ainsi que de leurs droits, sensibiliser le grand public ainsi que les autorités à la défense des droits humains, assurer une collaboration entre ces organisations et associations locales de défense des droits humains pour une meilleure stratégie d'intervention, les former à la défense des personnes vulnérables, et apporter une aide judiciaire aux défenseurs des droits humains victimes de violations de leurs droits. Tels étaient, entre autres, les objectifs visés par le projet de Promotion et de protection des défenseurs des droits de l'Homme (PRODEF).

Dans un contexte post-crise où le climat d'insécurité était élevé, les défenseurs des Droits de l'Homme ont été longtemps victimes de menaces et d'intimidations. Avocats Sans Frontières France (ASF France) a donc mené le projet PRODEF pendant dix-huit (18) mois dans dix (10) régions du pays, en partenariat avec l'Association des femmes juristes de Côte d'Ivoire (AFJCI) avec l'appui financier de la coopération américaine USAID. Le projet a pris officiellement fin le jeudi 12 avril 2018 à Abidjan, lors d'une cérémonie solennelle présidée par Sangaré Namizata, présidente de la Commission nationale des droits de l'Homme en Côte d'Ivoire (CNDHCI).

Mme Sangaré s'est félicitée de la mise en ?uvre du PRODEF qui, selon elle, participe de la prévention de la violence contre les défenseurs des Droits de l'Homme. Aimée G. Zébéyoux, présidente de l'AFJCI a dit sa gratitude à l'endroit de l'État de Côte d'Ivoire qui a bien voulu adopter la loi relative aux Défenseurs des Droits Humains et son Décret d'application, offrant ainsi un cadre juridique propice à la promotion des Droits Humains. Pour Amélie Clarigo, coordinatrice programme d'ASF France, malgré les efforts consentis et en dépit de la loi n°2014-388 du 20 juin 2014 portant promotion et protection aux défenseurs des droits de l'Homme et son décret d'application, la situation et la sécurité des défenseurs des droits de l'Homme sont toujours menacées en Côte d'Ivoire. Aussi, a-t-elle espéré que le PRODEF ouvrira des voies à de nouvelles actions en faveur de leur protection afin qu'ils exercent leur profession en toute sécurité et ainsi défendre les droits des démunis sans représailles.

D.Tagro