mercredi 2 mai 2018 par Abidjan.net

Séguéla, capitale de la région du Worodougou, a connu, le samedi 21 avril 2018, la cérémonie d'installation du bureau de la section du Rassemblement des Jeunes de Côte d'Ivoire ( RJCI).
Cette investiture s'est faite par Touré Alpha Yaya, président nationale du Rassemblement des Jeunes de Côte d'Ivoire ( RJCI), député et maire de la commune de Gbon, en la présence des autorités religieuses, régionales et de certaines associations féminines de la commune. RJCI, mouvement ?'intégrateur'' de jeunes ivoiriens, épris de paix, de cohésion, d'entente et de progrès pour tous, veut ?uvrer au rassemblement des ivoiriens, notamment, les jeunes ivoiriens, indépendamment de toutes considérations religieuses, politiques, ethniques ou tribales, aux dires de Touré Alpha Yaya, son premier responsable national dans son discours. Précisant ainsi le cadre d'intervention de cette structure de jeunesse.

Le RJCI se considère donc comme un ?'poste avancé'' des structures en charge de la réconciliation nationale qui, pour moi, est le préalable au développement de notre pays. On le voit donc, la réconciliation nationale est un thème qui devrait nous interpeller tous, autant que nous sommes, puisque de la réconciliation dépendent le futur et l'avenir de ce pays qui ne peut se développer sans la cohésion et l'union de ses filles et fils. Ne dit-on pas qu'une maison divisée contre elle-même est vouée à l'échec ?, a-t-il fait savoir pour attirer l'attention de la jeunesse sur la nécessité de la réconciliation.

Le RJCI est conscient et sûr du fait que la vraie réconciliation, gage d'un développement soutenu et durable, est faite de compromis et de sacrifice véritable, chacun a son niveau en brisant les barrières de la méfiance et de l'intolérance. Prenant l'ampleur de la responsabilité qui l'incombe, Touré Alpha Yaya, du pupitre, a lancé un message d'amour, de pardon et de paix.

Nous devons nous pardonner. C'est une exigence de la survie de la nation ivoirienne aujourd'hui divisée. D'ailleurs, aucune nation au monde ne peut prospérer dans la division et la désunion. Les exemples de pays qui étaient divisés mais qui ont fait la paix et dont les citoyens se sont réconciliés, sont légion. Il y a les cas de l'Allemagne, des Etats-Unis d'Amérique et , plus près de nous, du Rwanda. Ce dernier pays a connu un effroyable génocide qui a fait plus de 1 million de victimes et qui a durement opposé les Hutus et les Tutsi, les deux plus grandes ethnies du pays des Mille collines. C'était en 1994. Aujourd'hui, au moment où je vous parle, les Rwandais se sont réconciliés et regardent dans la même direction. C'est une leçon pour nous les Ivoiriens qui n'avons toujours pas soldé ce qui nous a opposés, a exhorté TOURE Alpha Yaya.


Il a, pour clore son propos, profité de cette opportunité solennelle pour saluer l'initiative du président de l'Assemblée nationale, son Excellence Guillaume Soro qui a invité son homologue du Rwanda le 03 avril dernier à la session 2018 de notre institution. Aussi a-t-il invité les gouvernants de libérer les prisonniers de la crise postélectorale pour décrisper l'atmosphère et apaiser les coeurs. Posant cet acte héroïque et salvateur, Ils donneraient ainsi un sens au processus de réconciliation qui s'en trouverait boosté. Il a mement encouragé l'opposition à reconnaître sa part de responsabilité et ses errements qui cicatriseraient les plaies profondes.


N'ayons pas peur de la différence, elle est richesse. N'en doutons pas, la réconciliation est incontournable si on veut développer ce pays. La réconciliation est la porte d'entrée de notre développement, ne la fermons pas par notre intransigeance et notre raideur. Il est une vérité que nous devons tous intégrer, c'est qu'on ne peut faire l'économie de la réconciliation. Elle finira par s'imposer à nous, tôt ou tard, puisqu'elle est d'essence divine', a encouragé Touré Alpha Yaya.