mardi 8 mai 2018 par AIP

Le président du Conseil de santé de Côte d'Ivoire, Benjamin Touré Nambala, préconise de traiter le mal des médicaments frauduleux ou contrefaits à la racine, en coupant notamment les sources d'approvisionnement avec l'aide des douaniers .

S'exprimant mardi à Abidjan dans le cadre d'une conférence-débat sur ce sujet, à l'initiative de la Commission nationale des droits de l'Homme de Côte d'Ivoire (CNDHCI), M. Touré a proposé en outre de renforcer les subventions publiques des couvertures médicales, et de raffermir la politique des médicaments essentiels génériques.

Pour le président du Conseil de santé, une lutte efficace contre le phénomène des médicaments contrefaits passe également par une application à la lettre de la législation pharmaceutique en vigueur.

Touré Nambala, par ailleurs commissaire divisionnaire de police, était appelé à exposer sur le thème La lutte contre les médicaments frauduleux ou contrefaits : enjeux et perspectives . Il a fustigé encore une fois le commerce de ces produits illicites et a dénoncé leurs effets pervers notamment le fait qu'ils accentuent les intoxications cliniques, les résistances aux antibiotiques et la toxicomanie .

Partie prenante au débat, l'ordre des pharmaciens à travers le Pr Olga Dah Dosso a réitéré le plaidoyer pour l'éradication de tout médicament non enregistré et proposé une concertation avec les vendeuses du marché d'Adjamé Roxy (le plus grand marché de faux médicaments à Abidjan), en vue de leur reconversion.

Les vendeuses de ce marché ont été également associés à la rencontre à travers un représentant Diomandé Amidou, signale-t-on

Selon la présidente de la CNDHCI, Namizata Sangaré, l'organisation de cette conférence traduit la volonté de la structure de contribuer à la lutte contre l'automédication et la vente des médicaments frauduleux qui demeurent une question de santé publique.

Créée en 2012, la CNDHCI s'intéresse à toutes les questions relatives à la défense et protection des droits humains en Côte d'Ivoire.

ra/kg/tm