mercredi 9 mai 2018 par Jeune Afrique

La récente élection de l'opposant Julius Maada Bio en Sierra Leone, ou celle de George Weah au Liberia, montre une dynamique qui anime l'Afrique de l'Ouest depuis dix ans : ces pays ont presque tous connu une alternance au sommet de l'État. Cinq grandes raisons expliquent la débâcle des sortants .

Tribune. C'est un fait. Ces dix dernières années, à l'exception du Togo, tous les pays d'Afrique de l'Ouest ont, d'une manière ou d'une autre, connu une alternance au sommet de l'État. Dernier exemple en date : la Sierra Leone. Le 31 mars, l'opposant Julius Maada Bio a été élu face à Samura Kamara, candidat du parti présidentiel sortant.

Quelques mois plus tôt au Liberia, le 26 décembre 2017, c'est Joseph Boakai, qui se présentait lui aussi pour la formation au pouvoir, qui avait été battu par George Weah. Au début de la même année, Yahya Jammeh, à la tête de la Gambie depuis vingt-deux ans, avait été tenu en échec par Adama Barrow, quasi inconnu jusque-là.

La débâcle des sortants
En 2016 au Ghana, le président sortant, John Dramani Mahama, avait dû s'incliner face à Nana Akufo-Addo, tandis qu'au Bénin Patrice Talon faisait mordre la poussière à Lionel Zinsou, pourtant soutenu par le chef de l'État. ... suite de l'article sur Jeune Afrique