jeudi 24 mai 2018 par AIP

Abidjan? Décrits comme "assainissants", "purifiants" ou "rafraîchissants", les désodorisants aux huiles essentielles ne sont pas toujours bénéfiques, alerte le magazine ?60 millions de consommateurs' paru jeudi.

Le magazine a testé 12 aérosols et sprays et cinq diffuseurs passifs (galets, éponges) qu'il juge représentatifs du marché et qui incorporent des ingrédients naturels. Le résultat "n'est pas folichon" car, selon la revue, la plupart des produits polluent et exposent les voies respiratoires et la peau à des molécules allergisantes, irritantes comme des composés organiques volatils (COV).

Les personnes allergiques et asthmatiques y sont particulièrement vulnérables, énonce le mensuel de l'Institut national de la consommation.

Ainsi, "23 ingrédients indésirables ? essentiellement des composés irritants ou allergisants ? ont été détectés dans des sprays présentés comme assainissants. Le limonène, le géraniol et le linalol sont les trois substances parfumantes allergisantes les plus fréquemment retrouvées dans l'échantillon, écrit le périodique, notant en outre que leur présence n'est pas systématiquement affichée sur le packaging.

Selon le magazine, ces désodorisants génèrent une pollution loin d'être anodine. Il en veut pour preuve le fait que neuf des produits testés libèrent des teneurs très élevées en composés organiques volatils, potentiellement irritants.

Le magazine recommande un double étiquetage obligatoire signalant d'une part la présence de substances potentiellement allergisantes (comme pour les cosmétiques) et, d'autre part, un étiquetage environnemental comme pour les peintures et matériaux de décoration, pour aider à repérer les produits émettant le moins de composés organiques volatils.

Alors, pour assainir l'air intérieur, conseille Allô Docteurs, la meilleure méthode reste la plus simple et la moins coûteuse, à savoir aérer le logement en ouvrant les fenêtres une dizaine de minutes par jour.

cmas