mercredi 30 mai 2018 par Fraternité Matin

Distingué de plusieurs prix littéraires, il est considéré comme l'un des maîtres du Nouveau Réalisme

Roman Sentchine, écrivain russe: Je serai curieux de me rendre en Côte d'Ivoire

Qu'est-ce que vous voulez ? Qui est finalement le destinataire de la question-titre de votre troisième et dernier roman en date?

Dans un premier temps, à tous les lecteurs, car je n'écris jamais pour un type particulier ; je m'adresse à tout le monde. La preuve, vous êtes d'Afrique et m'avez lu.

Pourquoi faites-vous porter le récit par Dacha, une fillette de 14 ans ?

Dachounia est ma fille de 14 ans. Et Dacha est le diminutif de son nom.

C'est donc un ouvrage autobiographique ?

Essentiellement. Disons 50% de réel, de faits vécus et le reste, pur produit de mon imagination. J'ai vu sur le visage de ma fille et lu dans son regard le reflet des événements qui se passaient autour de moi. Dans ses yeux, il y avait des morceaux de questionnement : qu'est-ce qui se passe chez mes parents ?

Peut-on considérer ce roman comme une critique de l'autorité parentale ?

Ce n'est pas spécifique à Dacha. De façon générale, l'adolescence est une période très délicate, faite de métamorphose avec des événements plus ou moins douloureux aussi bien physiquement que mentalement et psychiquement.

L'environnement spatial est volcanique.

Tout à fait. Je décris une période où Moscou est en ébullition. Ces affres ne se déroulent pas tous les jours ou les ans. Ce sont des périodes électorales chaudes et électriques. Nous sommes à la veille de la présidentielle de mars 2012 à laquelle Poutine est donné vainqueur d'avance, et l'opposition dénonce des votes systématiquement falsifiés. Les moscovites descendent dans la rue, formant les plus grandes manifestations d'opposition jamais vues en Russie postsoviétique.

Quel est l'important en littérature ?

La compassion. Elle est le sentiment le plus fort qui fait de nous des êtres humains. ... suite de l'article sur Fraternité Matin