jeudi 31 mai 2018 par AIP

Bondoukou ? Une délégation du commandement supérieur de la gendarmerie nationale a effectué, mercredi, une mission à Bondoukou (Nord-est, région du Gontougo) pour sensibiliser la population sur la mission de protection des biens et des personnes de cette institution militaire.

Nous sommes venus pour réitérer notre volonté constante d'assurer votre sécurité si vous nous laissez les leviers pour le faire , a fait savoir le général, Nicolas Kouakou, commandant supérieur de la gendarmerie nationale, en présence des autorités administratives, de la chefferie traditionnelle locale et de plusieurs associations de jeunes et de femmes.

Le général Kouakou a indiqué que la gendarmerie est un instrument à la disposition de la population pour garantir sa sécurité, se félicitant de la bonne collaboration de la population avec les forces de défense et de sécurité. Il a relevé que la gendarmerie a initié une politique de proximité afin de rapprocher davantage les forces de sécurité de la population, à travers des journées porte-ouvertes sur quatre jours pour que la population connaisse mieux l'institution.

Sans vous, la gendarmerie n'existerait pas car, la gendarmerie c'est votre instrument et votre outil à votre disposition pour garantir votre sécurité donc, nous ne devons pas nous regarder en chien de faïence , a-t-il lancé, à la population présente à cette rencontre.

Le premier responsable de la gendarmerie a, par ailleurs, déploré le lynchage de deux gendarmes dans la région, en 2016, en mission d'enquête sur un cadavre découvert ainsi que des éclats de voix des populations relatifs à l'exportation frauduleuse de l'anacarde vers les pays limitrophes.

Cette mission entamée depuis quatre mois, à travers la Côte d'Ivoire, a été motivée par des évènements vécus au cours du premier trimestre dans lesquels la gendarmerie a été prise pour cible.

Il s'agit entre autres d'une bavure policière dans la ville de Bloléquin qui a tourné au drame par le lynchage du gendarme incriminé, le saccage des résidences et des bureaux de la gendarmerie nationale et des autorités administratives de la localité.

Autre fait, le corps sans vie d'une adolescente de 14 ans auprès de la prison civile de M'Bahiakro provoquant le courroux de la population qui a pillé et incendié la brigade de la gendarmerie.


zaar/fmo