L'Agence française de développement (AFD) a organisé un atelier de restitution de l'étude sur les collèges de proximité le lundi 4 juin 2018 à l'ENSEA (au sein de l'université FHB de Cocody). Cette étude qui a pour thème : ?'Les collèges de proximités en Côte d'Ivoire au prisme de l'approche par les capabilités'', fait partie des projets de recherche du Mémorandum de Dialogue Stratégique. Ce travail propose tout d'abord une analyse historique et critique de la massification des écoles et l'avènement des collèges de proximité en lien avec l'évolution des politiques éducatives depuis 1960. Ensuite, il présente l'évolution des contextes sur l'accès à l'éducation, les inégalités et les disparités, et le niveau d'acquisition du capital humain. Il présente enfin les perceptions des différents acteurs et la capacité des contextes internes et environnementaux de formation à soutenir le processus d'apprentissage dans les collèges de proximité en Cote d'Ivoire. Les données sont issues de la documentation existante et des entretiens auprès des acteurs centraux et locaux.

Les perceptions ont été obtenues selon une approche comparative auprès de cinq paires de collèges (classiques et proximité). Les résultats montrent que la Côte d'Ivoire, pour faciliter l'accès au secondaire à un plus grand nombre d'enfants, a opté pour la construction de collèges de proximité en zone rurale. Le pays espère avec la réforme du collège, renforcer l'éducation de base et améliorer la qualité de sa main d'?uvre.

Les collèges de proximité offrent un cadre propice à l'apprentissage dans sa conception (plan type, esthétique des bâtiments, accès facile au collège, etc.). Parents d'élèves et élèves sont enthousiastes d'avoir ces collèges. La proximité des enseignants est aussi un atout. Cependant, ces collèges présentent quelques limites dans leur fonctionnement qui peuvent impacter négativement la réussite scolaire. On peut citer entre autres le manque de matériels didactiques, le manque d'enseignants dans certaines disciplines (histoire-géographie et français), l'absence de commodité basique (eau courante, électricité) et le non fonctionnement de certaines bibliothèques.

Pour Raoul Koné, Directeur de cabinet adjoint au ministère de l'Éducation nationale qui a pris part à cette rencontre, il faut trouver des solutions appropriées pour résoudre ses problèmes qui sont réels.

D.T