mardi 6 fevrier 2018 par Fraternité Matin

Le président de la banque africaine de développement (Bad) a répondu à ses détracteurs, et donné sa version des faits à l'occasion du traditionnel déjeuner du nouvel an en l'honneur des membres du corps diplomatique accrédité en Côte d'Ivoire. Le thème principal de la rencontre annuelle avec les ambassadeurs des Etats membres de la Banque africaine de développement (Bad) était bien libellé : Bad : Progrès et perspectives de développement de l'Afrique . Mais, dès l'entame de son allocution, le président de l'institution bancaire, Akinwumi Adesina, a tenu à mettre les points sur les i .

L'actualité de ces derniers jours ayant été marquée par des vagues suscitées par des licenciements intervenus à la Bad, notamment celui du vice-président Albéric Kacou, le premier ivoirien à atteindre ce niveau de responsabilité au sein de l'institution, le président Adesina ne pouvait éluder plus longtemps ce sujet controversé. Je sais que vous avez probablement entendu parler de quelques changements intervenus à la Banque. Je puis vous assurer que tout se passe bien à la Banque , a-t-il assuré. Avant de donner sa lecture des événements : Les actionnaires nous ont demandé de mener des réformes. Et c'est exactement ce que nous faisons. Ils nous ont demandé d'optimiser les ressources. Et c'est exactement ce que nous faisons. Ils nous ont demandé de changer la culture à la Banque, pour passer d'une culture de droits acquis à une culture de la performance. Et c'est exactement ce que nous faisons. Aucune organisation ne peut exceller dans la performance sans mettre l'accent sur la responsabilité en matière de résultats .

Nous travaillons dur, très dur, pour faire de la Banque une organisation plus souple, plus efficace, axée sur les résultats ; une organisation qui accélère le développement de l'Afrique, qui se fixe les normes de performance les plus hautes, qui réalise plus ; une organisation leader. La vieille culture des droits acquis est ébranlée et, comme vous pouvez l'imaginer, nous rencontrons de la résistance. Le changement s'accompagne toujours de bruit, de rumeurs ou même de procès d'intention. Mais attention, ne confondons pas rumeurs et faits , a-t-il recommandé.

Le président s'est voulu rassurant : Mais je peux vous assurer que nous y arriverons, car nous ne pourrons répondre aux attentes de l'Afrique que lorsque toutes nos actions seront axées sur la performance. L'entraineur d'une équipe de football doit, s'il veut gagner, s'assurer que ses joueurs sont disciplinés et ont la volonté de remporter leurs matchs. Nous sommes déterminés à marquer beaucoup plus de buts dans le domaine du développement pour l'Afrique. Or, pour ce faire, nous devons renforcer l'alignement, la performance et la responsabilité axés sur les résultats. C'est cela ce qui se passe à la Banque. Rien de plus. Rien de moins. La Banque africaine de développement sera mieux outillée pour remplir sa mission et accélérer l'obtention de résultats. La Banque n'est pas une maison de retraite. Et dans ce processus de réformes, nous savons pouvoir compter sur votre soutien indéfectible. Soyez en sûrs, nous ne vous décevrons pas! ... suite de l'article sur Fraternité Matin