jeudi 8 fevrier 2018 par AIP

Abidjan ? La contribution des journalistes et professionnels des médias est sollicité dans la lutte pour l'éradication des Maladies tropicales négligées à chimiothérapies préventives (MTN-CP), lors d'un atelier de renforcement de capacités, organisé mercredi, à la maison de la presse au plateau.

Nous attendons de vous journalistes une entière implication pour une meilleure sensibilisation et une communication à travers vos organes de presse avant, pendant et surtout après la campagne de distribution de médicaments en masse , a exhorté le directeur général de la Santé et de l'Hygiène publique, Pr Dagnan Simplice, lors de cet atelier initié par le programme national de lutte contre les MTN-CP, l'USAID, à travers le projet End in Africa.

Cet atelier vise à inculquer aux participants des notions de base sur les MTN-CP notamment les modes de transmission, les traitements, la prévention afin de leur permettre de maîtriser la problématique des MTN-CP et améliorer la communication sur ces maladies.

Pour le coordonnateur du programme, Dr Meité Aboulaye, il est important que les médias prennent une part active dans la sensibilisation des populations lors des traitements en masse qui se déroulent dans 53 districts sanitaires jusqu'en septembre.

Selon lui, les médias doivent aplanir les rumeurs sur les différents traitements, sur leurs effets secondaires pour "qu'il n'y ait pas d'entraves à la campagne". Les journalistes doivent, a-t-il ajouté, communiquer sur les mesures de prévention notamment l'assainissement du milieu de vie, l'éducation sanitaire, la lutte anti-vectorielle.

En Côte d'Ivoire, cinq MTN-CP à savoir la filariose lymphatique ou éléphantiasis, les géohelminthiases ou vers intestinaux, la schistosomiase ou bilharziose, l'onchocercose et le trachome constituent de véritable problème de santé publique.

Sur 83 districts sanitaires, 74 sont endémiques à l'éléphantiasis, soit 21 millions de personnes exposées, l'onchocercose est enregistrée dans 63 districts avec environ 3 millions personnes exposées, la bilharziose atteint 81 districts, soit 6 millions de personnes et les vers intestinaux sont présents dans tous les districts dont 29 ayant une prévalence supérieure à 20%, a relevé le Pr Dagnan.

tad/fmo